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Aux États-Unis, les cliniques anti-IVG peuvent désormais mentir aux femmes en toute impunité

Aux États-Unis, la Cour Suprême laisse triompher les opposants au droit à l’avortement. Désormais, les « centres de crise de grossesse » ne sont plus obligés d’informer les patientes sur leur accès à l’avortement ou à la contraception à bas prix.

 

Victoire pour les « fausses cliniques »

En Californie, fleurissent les cliniques gérées par des groupes « pro-life » (pro-vie). Dans ces « centres de grossesse » administrés par des chrétiens et conservateurs, des employés en blouse blanche tentent de convaincre les femmes de ne pas avorter.

Bémol, une loi californienne oblige ces centres privés à informer les patientes sur leur possibilité de bénéficier d’un avortement ou d’un moyen de contraception à bas coût. Cette loi a été contestée en 2015 par les « pro-Life » qui voient dans cette obligation d’informer, une loi d’inspiration démocrate anti-constitutionnelle violant leur liberté de conscience (premier amendement de la Constitution).

La Cour d’appel de San Francisco rejette la plainte, mais ce n’est pas le cas de la Cour Suprême. À cinq juges contre quatre, elle donne parfaitement raison aux opposants à l’IVG au nom de leur liberté de conscience, car selon ces représentants anti-IVG, « forcer un groupe pro-vie à faire de la publicité pour l’avortement était forcément anticonstitutionnel ».

L’avortement menacé aux États-Unis ?

Le 22 janvier 1973, l’avortement est légalisé dans tous les États américains par un arrêt de la Cour Suprême. 45 ans plus tard, les opposants à cette pratique sont toujours bien présents dans le pays de l’Oncle Sam. Les choses ne vont pas en s’arrangeant depuis la nomination de Donald Trump, opposant au droit à l’avortement.

Les cliniques pratiquants l’IVG sont de moins en moins nombreuses. Dans certains États, il ne reste plus qu’un centre pour les femmes souhaitant interrompre leur grossesse, c’est le cas du Mississippi, du Wyoming, de la Virginie occidentale, des deux Dakota et du Kentucky.

En février dernier, la seule clinique présente au Kentucky était d’ailleurs menacée. Devant le centre, chaque jour, des militants « pro-life » s’installaient devant les portes de l’établissement et comptaient le nombre de femmes poussant les portes de la clinique, criant « leurs prières pour intimider les patientes et le personnel », écrivait France Inter.

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