Ouganda: manifestation contre les meurtres et enlèvements de femmes

« Depuis le mois de mai 2017, au moins 42 corps de femmes ont été découverts. Beaucoup avaient été violées avec des bâtons et différents objets insérés dans leurs parties génitales. Certaines étaient mutilées. » Le constat de Patricia Twasiima, avocate et féministe est terrifiant.

Ces corps ont été découverts « à travers tout le pays », raconte celle qui est l’une des organisatrices de la marche menée ce samedi à Kampala par le Women Protest Working Group, un regroupement d'associations mis en place pour lutter contre ce phénomène.

« Beaucoup de femmes ont par exemple été enlevées à l'Université avant d'être tuées. Une autre l’a été alors qu'elle se rendait à la gym, une femme a carrément été enlevée devant la grille de sa maison ». Aujourd’hui, « nous vivons toutes dans la peur. On ne sait jamais si l'endroit dans lequel on se trouve est un lieu sûr » témoigne la militante.

L'inaction de l'Etat dénoncée

Les manifestantes regrettent l’absence de toute « intervention de l'Etat sérieuse pour s'assurer que cela ne se reproduise pas ». Des kidnappings contre rançons se sont également produit « mais il n'y a jamais de justice pour aucune de ces familles ».

Comme les autres personnes présentes ce samedi, Patricia Twasiima « a décidé que ça suffisait » et espère « que cette marche n'est qu'un début ».