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On ne remerciera jamais assez Simone Veil pour ces vies moins brisées
Franck FIFE / AFP

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On ne remerciera jamais assez Simone Veil pour ces vies moins brisées

La matrie reconnaissante

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Ce dimanche 1er juillet, Simone Veil entre au Panthéon avec son mari Antoine.

Mon premier lien avec Simone Veil est tout simple : je suis née neuf mois après sa très grande loi de 1975. J'ai croisé des anti-avortement que cette perspective paniquait encore plusieurs décennies après leur naissance. Comme s'ils doutaient rétrospectivement d'être parmi nous si leurs parents avaient pu revenir en arrière...

Je ressens exactement le contraire. Une très grande reconnaissance pour la loi Veil. Les enfants nés après 1975, au moins, peuvent être certains d'avoir été désirés. Ils ont plus de chances de venir au monde dans des foyers prêts à les recevoir. Vingt-deux ans après être venue au monde, convaincue de ses bienfaits, j'ai fondé une revue pour défendre ce droit à l'avortement et, plus largement, le droit de choisir. Le monde se porte tellement mieux avec moins d'enfants, plus désirés et plus réfléchis, qu'avec une flopée de naissances « divines », involontaires ou subies. La Manif pour tous et ses rejetons sont persuadés du contraire. Que la vie filerait droit si seules des familles avec un papa et une maman - catholique, blonde, portant une jupe et un serre-tête ? - pouvaient fonder une famille.

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Natacha Polony, directrice de la rédaction de Marianne