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Le premier bébé issu d'une greffe d'utérus entre vraies jumelles est né

Publié le par Hélène Bour

Ce 28 juin 2018 est né le premier bébé issu d’une greffe d’utérus entre vraies jumelles, à Bologne, en Italie. Une première mondiale, pour laquelle il n’y a pas eu besoin d’immunosuppresseurs pour éviter le rejet du greffon.

C’est sans doute le plus beau des cadeaux pour une femme infertile qui rêve de devenir maman.

A Bologne, en Italie, une jeune femme infertile a reçu l’utérus de sa soeur jumelleen mars 2017, et vient de donner naissance à son premier bébé.

Le petit garçon est né ce jeudi 28 juin, par césarienne, à l'hôpital universitaire Sant Orsola de Bologne, grâce à une transplantation complète d’utérus entre vraies jumelles, une première mondiale dans ce cas de figure.

D’origine serbe et italienne d’adoption, la jeune maman est née sans utérus du fait d’une malformation congénitale, et a toujours cru qu’elle ne pourrait jamais devenir maman naturellement. Mais c’était sans compter sur l’immense générosité de sa soeur, qui lui a fait don de son utérus.

En tout, l’opération aura duré 15 heures, avec 10 heures pour le prélèvement de l’utérus de la donneuse, et 5 heures seulement pour l’implantation. Elle a été réalisée au Children University Hospital de Belgrade, en Serbie. Après une fécondation in vitro (FIV), la jeune femme infertile est tombée enceinte, et sa grossesse s’est déroulée sans soucis particulier.

Une greffe qui n’a pas nécessité d’immunosuppresseurs antirejet

Si cette naissance est une première mondiale du fait que la greffe a eu lieu entre deux jumelles, elle l’est aussi par le protocole utilisé grâce au lien entre les deux femmes. En effet, comme il s’agissait de vraies jumelles, l’utilisation d’immunosuppresseurs, traitement normalement essentiel à vie pour un patient greffé, n’a ici pas été nécessaire, puisque les deux femmes partagent le même système immunitaire.

 “C'est une étape importante dans le domaine de la médecine de la reproduction et de la chirurgie de transplantation”, s’est félicité le professeur Mats Brännström du Stockholm IVF, branche du groupe Eugin, qui a dirigé le protocole. “Cela s’ajoute au succès initial de la transplantation mère/fille, où nous avons constaté un taux de naissance (bébés rentrés à la maison) de 85%” a-t-il ajouté.

En plein développement, la greffe d’utérus offre un réel espoir aux femmes nées sans cet organe reproducteur clé, atteintes de malformation de l’utérus ou encore ayant subi une hystérectomie à cause d’un cancer.

Source : communiqué.

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