La Fondation Orange a inauguré sa troisième Maison digitale à Marseille, dans les locaux de l’Organisation internationale contre l’esclavage moderne. Le but de ce dispositif est de former les femmes en difficulté aux outils numériques.
Le numérique comme facteur d’inclusion sociale. La Fondation Orange a inauguré une nouvelle Maison digitale à l’Organisation internationale contre l’esclavage moderne (OICEM), le 22 juin, dans le 2e arrondissement de Marseille. Il s’agit de la troisième du genre dans la ville, après celle de la Busserine (14e) et celle du centre d’information sur le droit des femmes et des familles (3e). Avec ce dispositif, la Fondation Orange s’engage auprès des femmes en difficulté et leur offre un programme de formation numérique. L’OICEM, qui accompagne les victimes d’esclavage, de traite, de servitude ou de travail forcé à travers un accompagnement psychologique, juridique et social, a fait appel au financement de la Fondation à hauteur de 4 500 €. Avec cet enveloppe, l’association a pu acquérir des ordinateurs et des tablettes. « Il y a sept ans, les mamans ont manifesté leur besoin d’échanger, de créer des ateliers de soutien à la parentalité, pour poser des questions, explique Nagham Hriech, directrice de l’OICEM. La question du numérique est apparue assez facilement dans la mesure où aujourd’hui on est vraiment dans une société du digital, à la fois pour la communication mais aussi pour des actes de la vie courante. Il faut être connecté, il faut avoir la possibilité de pouvoir accéder au portail de la ville de Marseille pour inscrire son enfant à la crèche, au portail de la Caf pour pouvoir bénéficier de droits, au portail de Pôle emploi… ».
Sensibiliser aux risques d’Internet
Ces ateliers, qui comptent six à sept personnes, se déroulent au sein des locaux une fois par mois et sont animés par Amina Kaabeche, ancienne étudiante en économie et informatique et bénévole à l’OICEM venue partager ses compétences. Chaque cours est un moment de partage. « Les mamans sont très dynamiques. Les femmes veulent trouver des solutions pour s’inclure dans la société, pour reprendre une place alors qu’elles ont été exclues. (…) On a [aussi] vraiment du soutien mutuel et c’est ce qui participe à la reconstruction, à la revalorisation de soi », raconte Nagham Hriech.
Les enseignements visent aussi à sensibiliser aux risques d’Internet et des nouvelles technologies. « Pour accueillir des personnes victimes de toutes formes d’exploitation, on se rend compte que les exploiteurs utilisent les réseaux sociaux pour attirer des personnes et abuser d’elles », développe la directrice de l’OICEM. « Pouvoir sécuriser ses réseaux de communication, sa page Facebook, avoir une adresse e-mail avec un mot de passe un peu complexe… Tout cela permet de protéger son intimité, de protéger aussi ses enfants qui vont avoir accès au numérique ».
Belle journée avec Christine Albanel et @fcosson2 à #marseille pour inaugurer la 3e maison digitale de la ville et présenter aux équipes @OrangePACA les prochaines actions de la @FondationOrange #numerique #solidarité #accompagnement #mecenat au programme ! pic.twitter.com/eKSVEjncoL
— vincent parisot (@vincentparisot) 22 juin 2018
Un engagement d’Orange depuis 15 ans
Au départ, axée sur la musique et sur l’autisme, la Fondation Orange s’est orientée vers le « numérique solidaire » il y a presque 15 ans. « Il y a un sujet dont on parle beaucoup, dont parle le président de la République, qui est l’inclusion numérique et l’inclusion par le numérique. Nous avons voulu être présents et développer de grands programmes et ce sont des programmes », déclare Christine Albanel, présidente déléguée de la Fondation Orange qui compte déjà 200 Maisons digitales dans plus de 10 pays, dont 48 en France. Un appel d’offre pour 16 nouvelles maisons a été lancé.
La Fondation Orange accompagne également les jeunes. 500 écoles numériques avec tablettes et serveurs vont ouvrir cette année dans 13 pays d’Afrique afin de favoriser et de faciliter l’accès à l’éducation, auxquelles s’ajoutent des FabLabs solidaires (ateliers de création avec des outils numériques) et des écoles numériques.