Saisie en Europe de 25 000 artefacts grecs et romains volés
Un des artefacts volés
Photo : Europol
Prenez note que cet article publié en 2018 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Les corps de police de quatre pays européens ont simultanément saisi mercredi à l'aube quelque 25 000 objets archéologiques grecs et romains d'une valeur de plus de 40 millions d'euros (plus de 60 millions de dollars), dans le cadre d'une opération menée contre des trafiquants de biens culturels qui sévissaient en Italie, en Espagne, en Grande-Bretagne et en Allemagne, a annoncé Europol.
Quelque 250 policiers italiens, espagnols, britanniques et allemands ont simultanément perquisitionné 40 logements, aboutissement de quatre ans d'une enquête menée par la police italienne, a indiqué l'agence européenne de police criminelle.
Des sites grecs et romains
En Italie, les perquisitions ont eu lieu en Sicile, en Calabre, dans le Piémont et dans les Pouilles, dans le cadre d'une opération considérée comme l'une des plus importantes jamais menées contre le trafic de biens culturels dans ce pays.
Dans la région de Caltanissetta, en Sicile, « qui est riche en sites archéologiques des époques grecque et romaine, les membres locaux du crime organisé mettaient au jour illégalement des objets » archéologiques, a poursuivi Europol.
Faux certificats
Les objets archéologiques étaient ensuite sortis clandestinement d'Italie, « munis de faux certificats de provenance et vendus par l'intermédiaire de salles de ventes aux enchères allemandes », selon Europol.
Des appuis à Barcelone et Londres
Des intermédiaires à Barcelone et à Londres aidaient les trafiquants à organiser « la chaîne logistique » et fournissaient un appui technique.
Les policiers ont également saisi 1500 outils, dont des détecteurs de métaux.
« La coopération internationale est cruciale pour le succès de telles enquêtes, relatives au trafic de biens culturels, lorsque les objets sont déplacés dans plusieurs pays de l'Union européenne » et franchissent différentes étapes « avant d'être mis sur le marché légal », a conclu l'agence.