Jeune tué par la police à Nantes : troisième nuit de violences urbaines

Jeune tué par la police à Nantes : troisième nuit de violences urbaines
Un véhicule incendié et un tag "la police tue" à Nantes, le 5 juillet 2018. (DAMIEN MEYER / AFP)

Plusieurs dizaines de véhicules ont été incendiés.

Par Le Nouvel Obs
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Trois personnes ont été interpellées dans la nuit de jeudi à vendredi à Nantes, lors d'une troisième nuit de violences urbaines déclenchées par la mort mardi d'un jeune homme tué par un policier.

En milieu de nuit, ces violences n'avaient pas fait de blessé et il n'y avait pas eu d'affrontements entre manifestants et forces de l'ordre, selon la police.

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"Une bonne cinquantaine de véhicules ont été incendiés", notamment dans le quartier de Bellevue, ont fait savoir les pompiers. Le lycée professionnel Léonard de Vinci, dans le quartier de la Bottière, au nord-est de Nantes, a fait l'objet d'une tentative d'incendie, de même qu'une station service dans le même quartier. "L'incendie volontaire" qui a visé la station service a été rapidement circonscrit, selon la police et les pompiers.

La police a également indiqué que, comme la veille, un cocktail Molotov avait été lancé contre un fourgon de police dans la cour du commissariat à Saint-Herblain, dans la banlieue de Nantes.

14 morts recensés depuis un an

Dans la nuit de mercredi à jeudi, plus d'une quarantaine de véhicules avaient été incendiés dans les quartiers dits "sensibles" de Nantes : le Breil, Bellevue, les Dervallières et Malakoff. Sept bâtiments publics et une dizaine de commerces avaient aussi été incendiés.

Le drame de mardi est survenu lors d'un contrôle de police. L'Inspection générale de la police nationale a ouvert une enquête et le policier à l'origine du tir mortel a été placé jeudi midi en garde à vue.

L'IGPN avait fait état la semaine dernière d'une plus grande utilisation de certaines armes par les policiers, comme le pistolet automatique, avançant pour la première fois le chiffre des personnes tuées lors d'interventions policières, soit 14 morts recensés depuis juillet 2017.

A.R. (avec AFP)

Le Nouvel Obs
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