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RDC

RDC: le quotidien compliqué des rescapés d'Ebola

Dans le nord-ouest de la RDC, la fin de l’épidémie d’Ebola se dessine. Les autorités espèrent la déclarer d’ici le 22 juillet, le dernier cas suspect étant sorti de quarantaine le 27 juin. Toutefois, pour les personnes guéries, la situation est toujours difficile. Elles doivent affronter l’isolement et l'ostracisme. Aux côtés du Programme alimentaire mondial (PAM) et de l’Unicef, l’ONG Oxfam leur distribue des vivres le temps qu'ils retrouvent une vie normale.

Un employé de l'OMS administre un vaccin contre Ebola à un homme dans la ville de Mbandaka en RDC, le 21 mai 2018.
Un employé de l'OMS administre un vaccin contre Ebola à un homme dans la ville de Mbandaka en RDC, le 21 mai 2018. REUTERS/Kenny Katombe
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Wilfried est encore affectée par ce qu’elle a vécu. Rescapée d’Ebola, elle a contracté le virus dans le cadre de son travail d’infirmière. Passer de l’autre côté de la barrière a été une épreuve, avec les douleurs, la fièvre, le traitement et surtout la mise au ban de la société.

« Mes amis m’ont isolée quand j’étais malade. On s’aime seulement quand on est en forme, et si on est malade, les amis vous abandonnent, explique-t-elle. Alors il reste les enfants à la maison, c’est ce que j’ai pu faire pour essayer un peu de récupérer ma vie quotidienne. »

Wilfried n’a pas encore été autorisée par son employeur à reprendre le travail. En attendant, elle reçoit des vivres de la part d’Oxfam. L’ONG fournit de la nourriture aux malades ainsi qu’aux personnes à risque placées en quarantaine. Mais le but de son action est aussi social.

« Il y a une commission qu’on appelle la psycho-sociale, qui suit toutes ces personnes affectées pour une certaine réintégration dans leur milieu de vie ordinaire, explique Olivier Makita, coordinateur à Mbandaka. A travers cette activité de distribution de vivres, il y a un ménage qui a dit, par exemple, que c’était la première fois qu’il avait pu de nouveau recevoir des membres de la famille et les voisins. Parce qu’il y a eu cette contribution-là, la maman a pu faire les repas et le reste de famille est venu pour manger. »

Un soutien d’autant plus important que la région est pauvre et rurale. Olivier Makita le souligne, la riposte contre le virus est un travail d’équipe, et ne se limite pas à la guérison des malades.

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