Haïti est en proie à de nombreux actes de violence depuis l’annonce vendredi 6 juillet d’une hausse du prix des carburants, de l’ordre de 40 à 50 %.

Attaques et pillages se sont succédé dans les grandes villes du pays, faisant au moins deux morts. Le gouvernement haïtien est finalement revenu sur sa décision samedi après-midi, assurant que les prix resteraient inchangés.

Dans la soirée du samedi 7 juillet, le président Jovenel Moïse s’est adressé à la population pour demander l’arrêt des violences. Un appel au calme qui est resté lettre morte, soulignait dès le lendemain le quotidien haïtien Le Nouvelliste : “La situation est toujours tendue ce dimanche à Port-au-Prince et dans certaines villes de province. Les principaux axes routiers sont impraticables et des gens continuent de piller des entreprises.”

L’inquiétude est d’autant plus forte que les semaines précédentes avaient déjà été marquées par des manifestations récurrentes contre la hausse des prix des transports publics et de produits de consommation. Trois jours avant l’explosion des violences de ce week-end, Le Nouvelliste exhortait déjà le président à “reprendre la main, redresser la barre, revoir la façon dont on gouverne avec lui, changer une partie du personnel politique qui l’entoure.”

Plusieurs députés ont notamment demandé la démission du Premier ministre, Jack Guy Lafontant.

Face aux risques, quatre ambassades situées à Port-au-Prince ont fermé leurs portes ce lundi et de nombreuses compagnies aériennes internationales ont annoncé la suspension provisoire de leurs vols vers Haïti.