La confrontation entre les magistrats n’aura duré que quelques heures, le temps de donner un court espoir à l’ancien président Lula et à ses soutiens, avant une nouvelle douche froide. Condamné à douze ans de prison pour corruption et blanchiment d’argent, l’icône de la gauche restera en prison.

Dimanche après-midi, Rogério Favreto, juge de permanence du tribunal régional fédéral de la 4e région (TRF-4), la même cour qui avait condamné l’ex-président en seconde instance, décide sans préavis de répondre favorablement à la demande de remise en liberté de Lula. Cette demande avait été déposée deux jours auparavant par trois députés du Parti des travailleurs (PT), formation de l’ex-chef d’État, “au motif que le fait d’être prisonnier bafouait ses droits de pré-candidat à la Présidence”, écrit la Folha de São Paulo, soulignant que cet ordre du juge “a provoqué une guerre de décisions […] et a ouvert une dispute entre les forces du pouvoir judiciaire”. De fait, le juge Favreto “n’a pas d