La « subversion » reste un chef d’accusation généralement utilisé par le pouvoir chinois pour faire taire les voix critiques. Le vétéran de la dissidence Qin Yongmin en fait les frais, en étant condamné mercredi 11 juillet à treize ans de prison.
Jugé par le tribunal intermédiaire de la ville de Wuhan, cet homme de 64 ans avait été arrêté en 2015 sous l’accusation d’avoir organisé un rassemblement illégal. Il avait à l’époque déjà passé vingt-deux ans de sa vie en prison ou en camps de rééducation par le travail, selon l’organisation de défense des droits de l’homme Chinese Human Rights Defenders (CHRD).
A la tête d’une association
Qin Yongmin avait été libéré à la fin de 2010 après avoir purgé une peine de douze ans de prison pour avoir tenté, en 1998, de déposer les statuts d’un Parti démocrate chinois. Cette initiative suivait la signature par Pékin du pacte des Nations unies (ONU) sur les droits civils et politiques, un texte que le gouvernement chinois n’a depuis jamais ratifié.
A sa sortie de prison, il avait promis de continuer à se battre pour les droits de l’homme et dirigeait jusqu’à son arrestation, en 2015, une association en faveur de la démocratie.
Sa condamnation survient au lendemain du départ pour l’Allemagne de Liu Xia, la veuve du dissident Liu Xiaobo, qui était placée de facto en résidence surveillée depuis que ce dernier avait obtenu le prix Nobel de la paix en 2010.
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