L’élégance a un prix. Et il peut être plus élevé que le coût des seuls vêtements. Une étude allemande, analysée et relayée par La Vanguardia, met en garde contre les effets potentiellement néfastes sur la santé, du port régulier de la cravate. Cet accessoire essentiellement masculin entraînerait une réduction de l’afflux sanguin au cerveau.
Pour parvenir à ces résultats, publiés dans la revue Neuroradiology fin juin, les chercheurs ont porté une attention particulière aux veines jugulaires du cou de 30 jeunes hommes qui ne présentaient pas de problème cérébrovasculaire particulier. “Quinze d’entre eux pouvaient s’habiller de chemises avec le col ouvert et les autres devaient porter des cravates”, rapporte le quotidien espagnol.
Plusieurs scanners – cravate nouée ou non, col boutonné ou non – effectués sur chacun des individus de chaque groupe ont permis de constater que
“dans le groupe qui portait la cravate, le flux sanguin arrivant au cerveau a été réduit de 7,5 % entre le scanner initial [col ouvert et cravate lâche] et le deuxième [col fermé, cravate nouée].”
L’étude attire l’attention sur le fait qu’une telle diminution n’entraîne pas nécessairement de symptômes très perceptibles mais peut être suffisante pour altérer les capacités cognitives, résume la Vanguardia. Le quotidien rappelle enfin que la cravate a fait l’objet d’études précédentes, dans les années 2000, qui avançaient que “des cravates trop serrées peuvent endommager la vue, à long terme”.
“L’Avant-Garde” a été fondée en 1881 à Barcelone par la famille Godó, qui en est toujours propriétaire. Ce quotidien au format berlinois est le deuxième du pays en matière de diffusion, et le numéro un en Catalogne, juste devant El Periódico de Catalunya. Dans la Catalogne d’aujourd’hui, le journal prône un régionalisme modéré.
Depuis 2011, La Vanguardia existe aussi en version catalane. Jusqu’alors, “le plus ancien, le plus lu, le plus vendu et le plus influent des quotidiens publiés en Catalogne” paraissait uniquement en espagnol, contrairement à son challenger El Periódico de Catalunya, qui existe dans les deux langues officielles de la région depuis 1997. Le journal met ainsi fin à ce qu’il qualifie d’“anomalie” et se met en phase avec une société qui, depuis trente ans, est scolarisée en langue régionale. Pour illustrer sa première une en catalan, le journal avait choisi une œuvre de Tàpies, mais la capture et la mort d’Oussama Ben Laden en ont décidé autrement.