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Les fusillades ont beau endeuiller régulièrement les États-Unis, les partisans des armes à feu continuent d'amasser des victoires. Et la dernière en date est de taille. Il est désormais légal d'imprimer des armes en 3D, rapportent en effet nos confrères des Échos. Les internautes n'ont plus qu'à télécharger un simple fichier, à la manière d'un vulgaire MP3, indiquant à l'imprimante comment procéder à la création d'un pistolet.
Tout est parti d'une décision de justice opposant Cody Wilson à l'État fédéral. Et pour cause, le jeune Texan de 25 ans peut se targuer d'être le créateur de la première arme à feu jamais imprimée. Son pistolet, surnommé « Liberator », est sorti d'une imprimante en 2013. En seulement quelques jours, plus de 100 000 personnes ont téléchargé le fichier de Cody Wilson permettant de répliquer l'arme à feu, explique le quotidien économique.
« Les armes sont autant téléchargeables que la musique »
Face à cet engouement inquiétant, la justice américaine a poursuivi Cody Wilson, arguant que le jeune inventeur contrevenait aux lois limitant l'exportation des armes à feu. Face aux coups de boutoir des juges, le Texan se résout à fermer son site. Mais en 2015, il décide d'assigner le département d'État américain en justice pour non-respect de la liberté d'expression et celle de porter une arme.
Des années plus tard, le gouvernement a donné raison à Cody Wilson. Un accord entre les deux parties a été trouvé il y a deux mois et transmis à la cour du Texas, qui l'a validé. Selon ledit document, seules les armes dont le calibre est inférieur à 50 mm peuvent être imprimées. Et celles-ci ne pourront pas être mises en vente. « Les armes sont autant téléchargeables que la musique », s'est aussitôt réjoui l'inventeur. Et de prédire : « Il y aura des services de streaming pour les armes semi-automatiques. »
Les anti-armes ont quant à eux fait part de leur indignation. Ces derniers craignent que les personnes condamnées et les mineurs puissent se procurer des armes à feu aisément. Pire, l'impression de l'AR-15, semi-automatique prisé des auteurs de fusillades, notamment celle du collège de Parkland, est autorisée.
Les prothésistes dentaires vont se fabriquer des armes en céramique, les bricoleurs les moins riches vont essayer avec les imprimantes et les matériaux les moins chers... Ça promet !
La création en 3D explosera-t-elle ou non ?
car la pression dégagée à la bouche du canon est énorme surtout pour des calibres 50.
Aussi longtemps que l'arme est imprimée en plastique le risque qu'elle fasse beaucoup de dégâts est contenu. Si je me souviens bien, l'arme de Winston explosait à la troisième cartouche quand tout allait bien.
L'impression 3D à évolué, mais je ne crois pas qu'on arrive à créer de matériaux sérieux dans un équipement fort coûteux...