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Roundup : un juge américain ouvre la voie à des centaines de procès

Le magistrat a estimé qu’il existait suffisamment d’éléments pour qu’un jury puisse éventuellement conclure que le glyphosate peut provoquer le cancer.

Le Monde avec Reuters

Publié le 11 juillet 2018 à 01h00, modifié le 11 juillet 2018 à 07h38

Temps de Lecture 3 min.

Des produits Roundup en vente à San Rafael (Californie), le 9 juillet.

Un juge fédéral états-unien a permis, mardi 10 juillet, que des centaines de plaintes accusant l’herbicide de Monsanto à base de glyphosate Roundup de provoquer le cancer, soient portées en justice, considérant qu’il existe suffisamment d’éléments pour qu’un jury puisse entendre l’affaire.

La décision du juge de district Vince Chhabria à San Francisco (Californie) fait suite à des années de litige et à des semaines d’audience concernant les dangers du glyphosate.

Le groupe allemand Bayer vient de boucler le rachat de la firme américaine Monsanto pour 62,5 milliards de dollars (53,2 milliards d’euros).

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Dans son rapport de soixante-huit pages, le juge a qualifié les arguments de l’expert des plaignants de « fragiles » et a totalement écarté les avis de deux scientifiques. Mais il a dit que les conclusions des quatre autres experts étaient suffisantes pour qu’un jury puisse éventuellement conclure que le glyphosate peut provoquer le cancer chez les humains.

« Aucune connexion »

Plus de 400 fermiers, paysagistes et particuliers, dont les plaintes ont été déposées collectivement devant le juge, accusent l’herbicide de Monsanto d’être la cause de lymphomes non hodgkiniens, un cancer qui naît dans les lymphocytes.

Monsanto a rejeté ces accusations et déclaré dans un communiqué qu’il continuerait à défendre sa cause avec des éléments solides prouvant qu’il « n’y a absolument aucune connexion entre le glyphosate et le cancer ».

Robin Greenwald et Aimee Wagstaff, deux des avocats représentant les plaignants, n’ont pas répondu dans l’immédiat aux demandes de commentaires.

Monsanto souligne de son côté que plus de 800 études et analyses ont conclu que les herbicides à base de glyphosate ne provoquaient pas le cancer.

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L’Agence états-unienne de protection de l’environnement avait conclu en septembre 2017, après des dizaines d’années d’études, que le glyphosate n’était probablement pas cancérigène pour les humains. En revanche, l’Organisation mondiale de la santé a classé le glyphosate parmi les produits « probablement cancérigènes pour les humains ».

Le Monde avec Reuters

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