Mondial: France-98 et France-2018, le jeu des cinq ressemblances

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Mondial: France-98 et France-2018, le jeu des cinq ressemblances
Mondial: France-98 et France-2018, le jeu des cinq ressemblances © AFP/Archives

Temps de lecture : 4 min

Une nouvelle finale de Coupe du monde, vingt ans après le sacre de 1998, toujours avec Didier Deschamps... Bien sûr, le foot a changé et les générations diffèrent, mais certains points communs sont frappants. Petit jeu des cinq ressemblances.

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Clin d'oeil de l'histoire: au Mondial-98, les Bleus avaient un geste porte-bonheur, le baiser de Laurent Blanc sur le crâne chauve de Fabien Barthez. Cette année, même si le geste se fait en coulisses, plusieurs joueurs lissent les moustaches du remplaçant Adil Rami. Pour que l'analogie soit complète, il ne leur reste plus qu'à gagner dimanche en finale.

1. De Deschamps à ... Deschamps

Son visage est incontournable dans les deux cas: Didier Deschamps, passé de capitaine de la génération Zinédine Zidane à sélectionneur de la génération Kylian Mbappé. Entre-temps, le monde du foot s'est complètement transformé au gré des montants astronomiques des transferts et de la place de plus en plus importante des réseaux sociaux. Mais DD conserve sur son veston, au moins jusqu'à la finale du Mondial, son étiquette de "Père la victoire" du football français. "Il a la gagne en lui", dit son bras droit Guy Stéphan. La gagne ? "C'est être exigeant avec soi-même; être exigeant avec les gens qui vous entourent. Et tout prévoir, même l'imprévisible".

2. Titi et Kyky

France-98 comptait dans ses rangs deux jeunes prometteurs, Thierry Henry et David Trezeguet, alors âgés de 20; France-2018 compte sur le prodige Kylian Mbappé, 19 ans et demi. La comparaison a souvent été faite entre Henry et Mbappé, passés tous les deux par Monaco. Titi avait marqué trois buts en 98 (un contre l'Afrique du Sud et deux contre l'Arabie Saoudite). Kyky aussi, mais leur retentissement est beaucoup plus important, notamment son doublé fulgurant contre l'Argentine de Lionel Messi en 8es de finale (4-3). Dans une vidéo diffusée à son insu, le père d'Henry a donné son point de vue: "Moi, j'aimerais que Mbappé fasse la moitié de la carrière de Thierry Henry. Il aurait réussi sa carrière." Henry culmine au classement des meilleurs buteurs de l'équipe de France avec 51 réalisations.

3. Guivarc'h et Giroud

Même paradoxe dans les deux équipes jusqu'ici, l'avant-centre n'a pas inscrit le moindre but. Stéphane Guivarc'h "n'avait pas marqué à la Coupe du monde 98, (Christophe) Dugarry n'avait marqué qu'un but. C'est vrai que si on gagne et que je ne marque pas, je n'en aurai rien à faire, je serai champion du monde, ce serait ma plus grande fierté", a d'ailleurs lâché Olivier Giroud. Le grand barbu de Chelsea, utile dans le combat aérien et le jeu dos au but, peut toutefois revendiquer ses états de service en Bleu. En 80 sélections, il a marqué à 31 reprises, ce qui en fait le 4e buteur de l'histoire de l'équipe de France. Mais dans ce Mondial, toujours rien.

4. Solidité défensive

De France-98 et du sélectionneur de l'époque Aimé Jacquet, Didier Deschamps a gardé une philosophie de jeu basée sur la solidité défensive. Chez Jacquet, on se souvient du trio de milieux défensifs, Christian Karembeu - Didier Deschamps - Emmanuel Petit devant la charnière centrale Marcel Desailly et Laurent Blanc et le gardien Fabien Barthez. En 2018, les Bleus s'appuient sur l'infatigable milieu récupérateur N'Golo Kanté, associé à un Paul Pogba devenu plus sobre et plus... défensif. La charnière composée de Raphaël Varane et Samuel Umtiti a été impériale contre la Belgique (1-0), tout comme le gardien Hugo Lloris, auteur d'un superbe Mondial. Et devant, Deschamps a placé Blaise Matuidi en faux ailier gauche pour faire la navette et revenir défendre...

5. De Thuram à Pavard

Cette Coupe du monde 2018 a aussi permis à deux latéraux de se révéler: Benjamin Pavard et Lucas Hernandez. Avant la Coupe du monde 98, au cours de l'Euro-1996, Lilian Thuram et Bixente Lizarazu avaient su s'imposer également. Le parallèle entre Pavard et Thuram est tentant: deux défenseurs centraux repositionnés sur le côté droit. D'autant que Pavard a marqué une volée canon contre l'Argentine (4-3) qui rappelle l'improbable doublé de Thuram contre la Croatie. "Jamais je n'aurais rêvé marquer un but comme Pavard ! Moi, je n'étais pas conscient de ce qui se passait", a nuancé Thuram auprès de l'AFP. Trois défenseurs ont marqué dans le tournoi 2018 (Pavard, Varane et Umtiti)... comme en 1998 (Blanc, Lizarazu et Thuram).

11/07/2018 17:28:43 -          Saint-Pétersbourg (AFP) -          © 2018 AFP