Wemap, la start-up aux cartes interactives qui veut concurrencer Google Maps
La start-up française Wemap, créée en 2014 et spécialisée dans la création de cartes géographiques interactives, voit son activité croître considérablement. Et pour cause, le leader de la cartographie sur internet, Google Maps, vient tout juste de modifier son offre pour les développeurs, rendant ainsi son utilisation presque exclusivement payante.
La modification tarifaire annoncée par Google Maps au printemps 2018 a bouleversé l’activité des développeurs d’applications, habitués à utiliser, entre autres, son interface de programmation, notamment pour calculer des itinéraires. Dès lors, la version gratuite n’existe pratiquement plus et un forfait mensuel est proposé. Wemap, la start-up de cartes géographiques interactives, voit dans cette évolution, une opportunité pour séduire de nouveaux clients. L’idée d’origine des fondateurs de ce site était de donner à chacun un accès facile à l’actualité qui se passe près du lieu où ils se trouvent. Cela peut aller du concert événement de la soirée, à l’emplacement des bibliothèques ou des supermarchés. Le souhait initial d’Emmanuel Mouren, l’un des co-fondateurs, était de permettre aux utilisateurs de partager leurs bons plans.
Wemap, un outil de gestion de contenus au fonctionnement B to B to C
Mais dans la pratique, Wemap travaille davantage avec des entreprises, qui réalisent des cartes géographiques pour leurs clients. C’est un fonctionnement B to B to C. Objectif : faciliter l’expérience utilisateur. Ces sociétés, aussi bien des médias que des spécialistes du voyage, font appel à Wemap pour mettre en place des cartes qui vont leur permettre d’informer sur des événements, de proposer des lieux incontournables ou même de raconter le déroulé d’une histoire.
Il s’agit donc bel et bien d’un outil de gestion de contenus et la force de la start-up française est de fournir à ses clients un CMS simple d’utilisation. Alors que la création d’une carte, avec Google, représente un véritable projet informatique, le fonctionnement de Wemap permet aux entreprises d’y entrer leurs données et d’en générer une carte aisément, assure Salvatore Bruno, associé de Wemap. Pour exemple, cela fait trois ans maintenant que le ministère de la Culture travaille avec Wemap pour proposer aux internautes une carte qui répertorie un grand nombre d’événements.
La réalité augmentée pour améliorer l’expérience utilisateur
Wemap souhaitait se différencier de son concurrent américain dans l’expérience proposée à ses clients et corrélativement aux utilisateurs des cartes. De ce fait, l’exploration des contenus proposés sur un espace se fait directement à travers la carte et non via une nouvelle page Internet. La start-up utilise également la réalité augmentée, ce qui permet aux utilisateurs de bénéficier d’un guidage en balayant l’espace avec leur smartphone. Toujours dans cette volonté d’orienter les personnes dans la mobilité, Wemap propose aux enseignes de la grande distribution, un guidage à l’intérieur de leurs points de vente, pour faciliter l’achat aux clients et leur faire gagner du temps.
De plus, grâce à l’open data, les utilisateurs peuvent avoir un accès illimité aux données fournies par les cartes et peuvent même les partager ; les entreprises qui le souhaitent peuvent elles les reprendre et les compléter d’informations les concernant. Avec ce fonctionnement, le ministère de la culture a vu la fréquentation de ses événements tripler, depuis qu’il crée des cartes Wemap, toujours d'après la start-up.
Un tarif fixe pour concurrencer Google Maps
Pour pouvoir générer ces cartes géographiques interactives, Wemap propose aux entreprises un système d’abonnement mensuel, une licence qui permet aux sociétés de composer autant de cartes qu’elles les souhaitent, sans risque d’une hausse du tarif, qui est de 499 euros par mois. Ce n'est pour l'instant pas le cas dans l'offre proposée par Google et qui fait débat auprès des développeurs, le coût variant selon l'usage et le trafic. Mais le business model de la start-up française repose aussi sur la publicité. En effet, les sociétés ont la possibilité d’intégrer des publicités dans leurs cartes ou de payer elles-mêmes un supplément, pour augmenter leur visibilité et apparaître dans les espaces créés par d’autres marques.
Des cartes interactives et pourquoi pas collaboratives ?
Alors que Wemap endosse aujourd’hui un rôle d’éditeur de contenus pour les entreprises, la société propose aussi une application directement utilisable par les particuliers, mais pour l’heure peu développée. Salvatore Bruno, Vice Président Partnerships et associé, envisage qu’à l’avenir, Wemap pourrait devenir une carte collaborative, que les utilisateurs pourraient partager à leur cercle d’amis et où chacun pourrait la compléter selon ses préférences.
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