COMMEMORATIONVIDEO Quand le défilé du 14-Juillet sort du rang

VIDEO Quand le défilé du 14-Juillet sort du rang

COMMEMORATIONJambe cassée ou attentat raté: le traditionnel défilé militaire a connu quelques péripéties...
Le 14-Juillet 1994, les chars allemands ont fait leur retour sur les Champs
Le 14-Juillet 1994, les chars allemands ont fait leur retour sur les Champs - Cham/Sipa
Victor Point

Victor Point

Rendez-vous présidentiel incontournable, le défilé militaire du 14-Juillet est le moment idéal pour les messages politiques, les petites phrases assassines… ou les tentatives de meurtre. Passage en revue de six moments qui marqueront la petite ou la grande histoire du défilé.

  • Les femmes défilent en rangs

« On a beau être militaire, on n’en demeure pas moins femme, avec des armes qui ne se mesurent pas en puissance de feu, du moins tel qu’on l’entend dans les manuels… » Il suffit d’écouter le reportage d’Information Première du 14 juillet 1971 pour mesurer le chemin parcouru. Cette année, pour la première fois, des « éléments féminins » descendent en effet les Champs-Elysées. Issues du corps de la Marine et surnommées les « marinettes », elles représentent les 8.000 femmes de l’armée française d’alors.



  • Les Allemands marchent sur Paris

Pour son dernier 14-Juillet, François Mitterrand décide de frapper les esprits. Il invite donc en 1994 des soldats de l’Eurocorps, la toute nouvelle force européenne de défense, qui comprend 800 hommes de cinq armées différentes, dont l’allemande. C’est ainsi que des chars d’assaut marqués de la croix de fer roulent sur les Champs-Elysées. Une première depuis l’Occupation.



Régulièrement, depuis quelques années, les nations invitées par la France au défilé font polémique. En 2008, la présence de Bachar al-Assad avait été très vivement critiquée, comme la participation de troupes algériennes en 2014. Cette année, ce sont les forces militaires mexicaines qui font grincer des dents.

  • Chirac échappe à un attentat

Maxime Brunerie, un jeune militant d’extrême-droite, décide de gâcher la fête du 14 juillet 2002. Armé d’une carabine 22 long rifle, il tente d’assassiner le président de la République, Jacques Chirac, au début de sa descente en voiture de l’avenue. Maîtrisé par trois spectateurs du défilé, il n’aura le temps que de tirer un coup en l’air, qui n’atteint personne. Le président, lui, ne s’est rendu compte de rien.



  • Sarkozy est remis à sa place

Les événements marquants du 14-Juillet ne se passent pas toujours lors du défilé. En 2004, Nicolas Sarkozy est ministre des Finances et caracole en tête dans les sondages. Il s’oppose alors ouvertement à Jacques Chirac, contestant le budget de la Défense ou déclarant vouloir s’arroger la présidence de l’UMP, le parti du président de la République. Ce dernier profite de l’interview d’après-défilé pour remettre sèchement son ministre à sa place avec une formule devenue célèbre : « Je décide, il exécute. »



  • Il faut sauver le soldat Poulet

Beaucoup de vent et du stress, il n’en faut pas plus pour que l’un des tout meilleurs parachutistes du monde rate sa réception. C’est ce qui est arrivé au lieutenant Jean-Michel Poulet le 14 juillet 2012. Avec son escadron, il doit survoler les Champs-Elysées avant de se poser devant la tribune présidentielle. Il glisse en arrivant et se fracture le tibia et le péroné. Le président se rend le plus vite possible auprès du militaire, faisant une entorse au protocole soigneusement établi.



  • Duflot craque à cause de 140 signes

Un défilé peut aussi dérailler après coup. Comme lors du 14-Juillet 2013. « Fier que la chaise à mon nom reste vide au défilé de bottes des Champs Elysées #14Juillet. » Invité à siéger en tribune officielle en tant que compagnon de Cécile Duflot, alors ministre du Logement, le sanguin Xavier Cantat (également frère de) publie ce tweet antimilitariste du plus mauvais effet pour la ministre. Celle-ci craque deux jours plus tard à l’Assemblée nationale. Depuis, Xavier Cantat n’a plus de compte Twitter.

Sujets liés