Vos superstitions les plus folles pour que la France remporte la Coupe du monde

Nous avons recensé deux jours durant les pensées magiques d’une centaine d’internautes capables de tout pour provoquer le sacre de la bande à Mbappé.

 67 millions de Français espèrent un sacre bleu. Combien se sont adonnés à des superstitions ?
67 millions de Français espèrent un sacre bleu. Combien se sont adonnés à des superstitions ? LP/JN.Guillo et O.Arandel

    La vérité du terrain, et puis tout le reste. A la veille de la finale du Mondial France-Croatie, nombreux sont les supporteurs tricolores à se raccrocher à des croyances plus ou moins dingues. Nous en avons fait le constat ces derniers jours via un appel à témoins.

    Si la plupart d'entre eux « se contentent » de ne pas quitter du tournoi leur maillot fétiche floqué du coq (ou leur caleçon), d'autres ont confessé au Parisien des rituels bien plus détonants. Voici notre sélection.

    Après l'Argentine ou la Belgique, il pariera pour la Croatie

    Ses amis n'avaient de cesse de le qualifier de « chat noir » des Bleus. Il a donc trouvé une solution radicale : miser de l'argent à chaque fois sur l'équipe en face. Une tactique qui « fonctionne totalement », confie celui qui se fait appeler @Cisstyle sur Twitter. Dimanche encore, il posera donc une pièce - un euro, « juste pour le geste » - sur les Croates. « Il fait donc en quelque sorte des dons pour le bien commun », résume l'une de ses complices.

    Nathalie priera pour une victoire… en regardant Netflix

    On franchit ici plusieurs caps en termes de sens du sacrifice. Depuis plusieurs décennies, Nathalie s'est en effet persuadée qu'en se regardant un match de l'équipe de France, elle les poussait automatiquement du haut de la falaise. « C'est comme une malédiction : moins je regarde, plus ils gagnent ». Comment s'occupera-t-elle donc dimanche, entre 17 heures à 19 heures (voire plus en cas de prolongation) ? « Barricadée dans mes quartiers devant Netflix avec des écouteurs ».

    Les baskets au logo bleu : comble du « surréalisme absurde »

    Le jour du huitième de finale face à l'Argentine, voilà Laura partie acheter des baskets. « Comme ça par hasard, c'était le premier samedi de soldes », raconte-elle. Ses yeux vont finalement s'arrêter sur une célèbre paire blanche au logo bleu. La suite, elle n'y comprend toujours rien. Chaque fois qu'elle regarde jouer Mbappé, Varane et consorts, elle ne peut s'empêcher d'enfiler ces chaussures. « Ça me paraît être très très important et décisif (tout en sachant que c'est absurde aussi), souffle la jeune femme de 25 ans. Je me suis moi-même demandé ce qui me prenait ».

    Un but oui, mais seulement s'il va aux toilettes

    Qui n'a jamais pesté de rage après avoir raté un goal en raison d'un passage aux sanitaires ? Et bien, Sylvain, c'est tout l'inverse. « Il aime partir aux toilettes pour provoquer des buts français », souffle un de ses amis. L'intéressé n'a pas fait que confirmer cette superstition, il a aussi avoué son « refus de se raser la barbe et de se couper les cheveux jusqu'ici la fin de la Coupe du monde ».

    « Téléviseur, tes paupières sont lourdes… »

    Anouk a 12 ans en 2006 quand les Bleus de Zidane lancent leur Mondial. Après deux matchs nuls inquiétants face à la Suisse et à la Corée du Sud, le sélectionneur Raymond Domenech invite alors le peuple Bleu à « envoyer des bonnes ondes » à ses ouailles. L'adolescente le prend au mot. C'est le début d'un long rituel jusqu'à la défaite cruelle en finale face à l'Italie. « A ce stade, je me suis dit que c'était bon, que la France n'avait plus besoin de mes bonnes ondes alors je n'ai pas fait ce geste… ET ON A PERDU ! », se remémore-t-elle pour Le Parisien.

    Depuis, celle qui se définit comme une « footix » ne s'y trompe plus. « A 24 ans, je continue à pointer mes mains devant la télé à chaque match de la France en pensant très fort « bonnes ondes… Je vous envoie de bonnes ondes » et en me disant que ça va marcher, alors que je ne crois pas du tout en ce genre de forces ». L'amour des Bleus a ses raisons que la raison…

    Passe ton bac en Bleu !

    Dans le genre superstition, le cas d'Erwan est quelque peu différent. Il portera dimanche le maillot de l'équipe de France 98, la pièce légendaire d'un sacre qu'il n'a pas connu. L'ado de 17 ans est pourtant certain que le vêtement portera chance aux hommes de Deschamps comme… il lui a porté chance lors du Bac. Car oui, avant chaque épreuve, Erwan a scrupuleusement glissé l'étoffe dans son sac. « Résultat : mention bien comme je l'espérais ! » s'est-il réjoui. « Pour la petite histoire, mon ami Patrick a passé la semaine du bac à mes côtés (on gardait la même table à chaque épreuve), et lui trouvait cela ridicule de rapporter le maillot. Résultat, il n'a pas eu le bac au rattrapage », ajoute-t-il.

    Un « autel » à la gloire des Bleu-Blanc-Rouge

    Il avait tenté le coup lors de la victoire de légende du XV de France face aux All Blacks au Mondial 1999. Depuis, il ne se passe quasiment plus un grand match de rugby ou de foot où Christophe n'installe pas son « autel », composé entre autres d'un maillot bleu, d'une tour Eiffel miniature et de la Une du journal L'Equipe datant du jour du fameux match de 1999.

    « C'est l'autel de la gagne ! Pour la finale 2006, je travaillais donc je ne l'ai pas fait. Cette année, je l'ai fait à chaque match à élimination directe. Je l'ai installé chez des amis contre l'Uruguay. En demi, j'ai squatté une de leur chaise pour l'installer. Dimanche, je vais le refaire », assure-t-il.

    DR
    DR LP/JN.Guillo et O.Arandel

    Jamais avec son père

    Robin a 19 ans, il adore son père, mais ne peut faire autrement. « C'est assez cruel mais pour ma part, le moindre match à enjeu, j'essaie de le regarder hors de chez moi car à chaque fois que je regarde un match important avec mon père, l'équipe que je supporte perd ». Une fois cette astuce confiée, l'adolescent tient à préciser ceci : « Mais mon père sait que je l'aime ».

    Jamais dehors

    Aurélien Montanini partage lui aussi une superstition avec son père. Au Mondial 2006 comme à celui de 2014, les Bleus ont toujours été défaits lorsqu'il n'était pas devant l'écran de son salon. Son géniteur lui fait remarquer sur un ton léger. « Sauf qu'aujourd'hui, quand mes amis me proposent de sortir pour voir les matchs de l'EDF, je leur explique la malédiction et la superstition que je partage avec mon père, s'épanche Aurélien. Et je leur demande de rester à mon appart pour le voir avec moi ».

    Le traumatisme Knysna

    Tout un tas maillots bleus alignés sur la table basse de sa chambre… Voici la configuration dans laquelle Clara, 17 ans, contemple seule dans sa chambre les matches de l'équipe de France. « Ça m'est venu car j'ai acheté mon premier maillot pendant Knysna (NDLR : la célèbre grève du Mondial 2010 et l'élimination au premier tour). Du coup, je subissais les moqueries donc je n'osais plus les porter! Et je me suis aussi persuadée que porter mon maillot leur portait malheur… donc j'ai commencé ce rituel! ».

    Et aussi… l'homme qui s'assied sur la même chaise du bar depuis le début du tournoi… ou encore celui qui porte un parfum dont le flacon est en forme de coupe…