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Terrorisme

Deux ans après l'attentat, Nice rend hommage aux victimes

Un lâcher de ballons a eu lieu à Nice pour rendre hommage aux victimes de l'attentat du 14-Juillet.

Un lâcher de ballons a eu lieu à Nice pour rendre hommage aux victimes de l'attentat du 14-Juillet. - Valery Hache - AFP

La ville de Nice a rendu hommage à ses 86 victimes qui ont péri dans l'attentat sur la promenade des Anglais il y a deux ans. Minute de silence, lâcher de ballons, faisceaux lumineux dans le ciel... Un devoir de mémoire qui s'est accompagné d'une note plus optimiste.

Il n'y a pas eu de feu d'artifice dans le ciel de Nice en cette journée de Fête nationale mais 86 faisceaux lumineux. 86 au nombre des victimes de l'attentat qui a frappé la cité méditerranéenne il y a deux ans. A 22h34, heure de l'attaque, le ciel s'est illuminé. Mais c'est tout au long de la journée, que la ville a rendu hommage à ses victimes fauchées par un camion sur la promenade des Anglais au soir du 14 juillet 2016.

Après une cérémonie inter-religieuse villa Masséna et un dépôt de fleur blanche par les proches des 86 victimes, le Premier ministre a présidé une cérémonie avec à ses côtés la garde des Sceaux, Nicole Belloubet et le maire de la ville, Christian Estrosi. Pendant une heure environ se sont succédé une minute de silence, la lecture de texte, l'énumération des noms des victimes et le dépôt de 86 galets. "Les hommages se succèdent, le chagrin reste, a déclaré Edouard Philippe. Je n’ai pas ici la prétention de vous consoler."

Et d'ajouter: "Le drame que beaucoup ont vécu ici, et que certains vivent encore, est un drame éminemment intime, il a aussi été un drame national. Ce drame, nous devons vivre avec, et vivre avec ça veut dire ne pas le laisser s'éloigner, ne pas permettre à l'écume des jours, de l'actualité, des mois qui passent, de l'éroder, de le recouvrir."

"La France est niçoise"

Dans son intervention, le Premier ministre a tenu à rappeler le devoir de mémoire de la France envers les victimes de Nice, mais a aussi aborder la question de l'indemnisation des victimes et de la lutte contre le terrorisme. "Nous combattrons les idéologies mortifères, sans répit, sans concession. Nous la combattrons au Sahel, au Levant, où de jeunes hommes et de jeunes femmes risquent leur vie pour protéger la nôtre, a insisté le locataire de Matignon. Nous la combattrons dans nos rues, devant nos lieux publics, à l’occasion de chacun de nos rassemblements qu’ils soient graves ou festifs."

"Il était important que l’Etat et le gouvernement marque sa présence à nos côtés, la France était aussi niçoise", a estimé sur BFMTV Christian Estrosi, assurant que "la barbarie sourde et aveugle" avait visé "la Nation" à travers Nice. 

Cette cérémonie d'hommage s'est poursuivie avec un concert de l’orchestre philharmonique de Nice. Une représentation en compagnie du chanteur Patrick Fiori, invité par la ville, dans le jardin Albert Ier. "Il y a une tonalité un peu plus optimiste", estime Christian Estrosi. "Il y a bien sûr le devoir de mémoire qui est une exigence à tout jamais car nous sommes tous habités par des cicatrices qui resteront gravés au plus profond de nous-même, poursuit le maire de Nice, qui appelle à un devoir envers "cette génération qui a été frappé une génération porteuse d’espérance, porteuse d’un grand destin et à laquelle nous serions capables de garantir un destin de paix et de sécurité".

J.C.