“Néstor Pitana entre dans l’histoire : il sera l’arbitre de la finale”, titre Clarín non sans fierté.

Le quotidien de Buenos Aires rappelle que l’arbitre de la finale entre la France et la Croatie, désigné par la Fifa, n’est pas le premier Argentin à officier à l’ouverture et en finale de la même Coupe du monde : comme son compatriote Horacio Elizondo en 2006 en Allemagne, il aura arbitré le match inaugural entre la Russie et l’Arabie Saoudite, et la finale de cette édition russe de 2018.

Pitana, 43 ans, aligne ainsi un beau score en nombre et en qualité d’arbitrage dans une Coupe du monde, souligne le quotidien. Il aura arbitré cinq matches de ce “Mundial” – comme disent les Latino-américains, et quatre autres en 2014 au Brésil. Ce palmarès fait de lui “le deuxième arbitre comptant le plus de prestations lors des Coupes du monde, après l’Ouzbek Ravshan Irmatov”.

Moins stressé qu’à la maison

Sans doute est-il plus à l’aise dans une compétition internationale que dans un match argentin, observe pour sa part La Nación, qui remarque qu’en Argentine, Néstor Pitana “ne jouit pas d’un capital de confiance” aussi élevé que dans les tribunes d’une Coupe du monde.

Le quotidien croit en détenir l’explication : si “cela le stresse moins” d’arbitrer en Coupe du monde, c’est parce qu’en Argentine, un match est forcément embarqué dans un jeu de “soupçon de favoritisme, dans les récriminations, le conditionnement”, le tout servant à “protester contre chaque sanction ou à influer sur la sanction suivante”.

Loin du pays, Néstor Pitana peut donc souffler un peu et bien faire son travail. D’autant qu’il compte, comme le remarque lourdement Clarín dans un autre article, sur le soutien inconditionnel de son “éblouissante épouse”, sans doute “le secret le mieux gardé” de l’intéressé. Une cachotterie que Clarín a décidé de dévoiler à ses lecteurs en racontant “cette histoire d’amour” et, avec force photos, de détailler les charmes de la dame. Y a pas que le foot dans la vie.