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Près de 600 migrants refoulés d’Algérie secourus au Niger

Les autorités algériennes se sont défendues d’avoir abandonné des migrants en plein désert et ont dénoncé l’absence de l’OIM dans la région.

Le Monde avec AFP

Publié le 16 juillet 2018 à 16h43, modifié le 16 juillet 2018 à 16h43

Temps de Lecture 2 min.

Des migrants nigériens expulsés d’Algérie réunis au centre de transit de l’OIM d’Agadez, en mai 2016.

Près de 600 migrants africains, « refoulés » d’Algérie et secourus dans le désert, sont arrivés en milieu de semaine dans le nord du Niger, a annoncé, dimanche 15 juillet, un responsable local.

« Depuis trois jours, une première vague de plus de 180 Nigériens est arrivée à Agadez, suivie par une autre d’au moins 400 étrangers », a déclaré dimanche à l’AFP un responsable municipal d’Agadez, la grande ville du nord du Niger, proche de l’Algérie.

Ce responsable, qui s’exprimait sous le couvert de l’anonymat, a décrit les « conditions habituelles atroces » dans lesquelles les migrants ont été « abandonnés » près de la frontière avec le Niger.

« Selon leurs témoignages, ils ont été amenés à côté de la frontière », a-t-il expliqué. « Laissés avec un minimum d’eau et de nourriture », ils ont ensuite « marché sur une bonne cinquantaine de kilomètres avant d’être secourus ». Parmi les refoulés nigériens, figurent « des enfants et beaucoup de femmes », dont « certains sont arrivés malades ».

Les Nigériens sont déjà pris en charge par les autorités locales et les autres Ouest-Africains par l’Organisation internationale des migrations (OIM), a assuré le responsable municipal.

« Information tronquée »

Dans un tweet vendredi, le représentant de l’OIM au Niger, Giuseppe Loprete, a précisé que son agence avait assisté 391 migrants de seize nationalités abandonnés à la frontière entre le Niger et l’Algérie. Parmi ces refoulés, il y a des Ivoiriens, des Sénégalais, des Guinéens et des Camerounais.

Réagissant à ce tweet, Hassen Kacimi, chargé du dossier de la migration au ministère algérien de l’intérieur a indiqué que « l’OIM a rapporté une information tronquée ».

« Les migrants arrivant aux frontières de l’Algérie sont abandonnés à 100 km de cette frontière. Ils marchent pendant 10 jours dans le désert nigérien du Ténéré avant d’arriver à In Guezzam [frontière algéro-nigérienne] dans des conditions désespérées », a-t-il expliqué à l’AFP.

Mais, « là l’OIM ne dit pas qu’elle ne fait rien pour les secourir. C’est l’Algérie qui leur apporte aide et assistance en leur distribuant des kits alimentaires et de l’eau », a-t-il ajouté.

Et lorsqu’ils sont « sur le chemin du retour vers les villes nigériennes d’Arlit et d’Agadez, c’est à l’OIM d’intervenir et non à l’Algérie ».

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Selon M. Kacimi, l’Algérie a proposé à l’OIM d’installer un dispositif à Assamaka, ville nigérienne située à quelque 15 km de la frontière, pour secourir les migrants empêchés de rentrer en Algérie, mais « l’OIM est absente sur toute la ligne ».

Plus tôt dans la journée de vendredi, le ministre algérien de l’intérieur Noureddine Bedoui a dénoncé « une campagne de critiques non constructives et infondées ». L’Algérie « a toujours soutenu les migrants africains et n’a ménagé aucun effort, notamment au plan humanitaire, pour leur prêter aide et assistance », a-t-il déclaré à l’ouverture d’une réunion algéro-nigérienne centrée sur la coopération pour la sécurité aux frontières.

Pour démentir les accusations de mauvais traitements des migrants subsahariens, l’Algérie avait invité début juillet les médias à suivre l’expulsion de plus de 300 d’entre eux vers le Niger.

Le Monde avec AFP

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