
JUSTICE - Le tribunal administratif a rejeté ce mercredi 18 juillet un recours déposé par une trentaine de victimes des attentats du 13 novembre 2015 concernant les "défaillances" de l'Etat, notamment sur la détection des jihadistes et l'intervention des soldats Sentinelle au Bataclan.
"Aucune faute ne peut être imputée aux services de police pour n'avoir pas mis en œuvre un dispositif de sécurité particulier autour de la salle de spectacle du Bataclan après le mois d'août 2015", a conclu le tribunal administratif dans un communiqué.
"Le 13-Novembre n'était pas une fatalité", plaidait début juillet Me Samia Maktouf, avocate de victimes et familles des victimes. "Tout était connu, le degré de dangerosité était perçu", l'Etat n'ayant pas, selon elle, "tiré les conséquences des attentats précédents", comme ceux perpétrés par Mohamed Merah en 2012 qui avaient fait sept morts.
L'avocate, qui a aussi reproché la non-intervention des soldats de l'opération Sentinelle qui avaient reçu "instruction de ne pas pénétrer dans une salle où une scène de guerre se déroulait", avait déjà obtenu pour réponse du ministère de l'Intérieur: "Il y a des lois. Le militaire ne peut pas intervenir sur le sol français pour des actes de maintien de l'ordre, il n'est autorisé qu'à faire des opérations de surveillance. Comment pourrait-il y avoir une faute d'avoir respecté la loi?"
Une plainte au pénal a par ailleurs été déposée le 8 juin pour "non-assistance à personne en péril".
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