INNOVATIONAntibiotiques, magnétiques... Des étudiants créent les tissus du futur

Toulouse: Antiseptiques, magnétiques... Des étudiants sont en train de créer les tissus du futur

INNOVATIONUne équipe d’étudiants toulousains participera en octobre à Boston à un prestigieux concours de biologie moléculaire grâce à ses tissus innovants…
La cellulose bactérienne produite par le groupe iGEM, composé d'étudiants toulousains.
La cellulose bactérienne produite par le groupe iGEM, composé d'étudiants toulousains. - iGEM Toulouse
Béatrice Colin

Béatrice Colin

Des papiers conducteurs d’électricité ou encore des tissus aux propriétés anti-infectieuses, ce n’est pas le dernier projet d'Iron Man pour les costumes de ses potes super-héros. C’est le sujet sur lequel vont plancher durant tout l’été neuf étudiants toulousains de l’université Paul-Sabatier et de l’Insa et qui sera présenté au mois d’octobre à l'iGEM, un concours de biologie synthétique organisé à Boston, aux Etats-Unis.

Ces étudiants ont troqué serviettes de plages et maillots de bain pour endosser de seyantes blouses blanches. Durant tout l’été, Younes, Amandine, Callum, Marion et leurs camarades vont rester enfermés au Laboratoire d'ingénierie des systèmes biologiques et des procédés (LISBP).

Sur leurs paillasses, ils ont déjà commencé à produire de la cellulose bactérienne. Ils vont y attacher diverses molécules capables de la rendre magnétique, antibiotique ou encore fluorescente. Une manipulation possible grâce à une petite protéine nommée Cerberus qui, grâce à ses trois « têtes », pourra fixer les fameuses molécules.

Biotechnologies plutôt que chimie

« Nous pourrons lui fixer des colorants mais aussi des molécules organiques. Cela peut avoir diverses applications, comme des tampons hygiéniques anti-choc toxiques ou encore des pansements antiseptiques. Tout ce qui se fait aujourd’hui est chimique, c’est onéreux et difficile à mettre en œuvre. C’est pour cela qu’on se tourne vers les biotechnologies », explique Gaëlle Bordes, l’une des étudiantes du groupe iGEM Toulouse.

Et si les résultats sont probants, leurs recherches se transformeront peut-être dans quelques années dans des objets du quotidien.

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