“Dans un pays où l’élite du football national ne jure que par le manuel de l’immédiateté et change de sélectionneur au moindre revers, l’équipe brésilienne a passé la dernière décennie dans les limbes avec les deux passages de l’inexpérimenté et irascible Dunga, entre lesquels s’est intercalée la seconde entreprise du dépassé Luiz Felipe Scolari, qui a culminé avec le désastre du 7 à 1 contre l’Allemagne, à domicile”, analyse, tranchant, le journal O Globo.

Pour le quotidien de Rio de Janeiro, le fait de voir Tite, “le meilleur entraîneur brésilien depuis des années”, continuer à la tête de la Seleção, serait le “chemin idéal” pour décrocher un nouveau trophée mondial. Et dans cette mission, “l’exemple français peut servir de boussole”.

Équilibrer les joueurs expérimentés et les jeunes talents

O Globo revient sur les six ans de Didier Deschamps comme sélectionneur des Bleus. Même après l’élimination française en quarts de finale face à l’Allemagne lors du Mondial 2014, l’entraîneur a été maintenu par la Fédération française de football, qui “n’a pas suivi la logique de nos principaux clubs [brésiliens]”, analyse le journal, et a fait “le pari du long terme”, de la qualité de jeu des Français et de “la continuité du renouvellement de l’équipe”.

Si Tite reste sélectionneur, il ne doit cependant pas tomber dans les mêmes travers que l’entraîneur allemand Joachim Löw, et trouver un équilibre entre les joueurs expérimentés et les nouveaux talents. La Seleção doit s’engager dans un “nouveau cycle”, estime O Globo, qui conclut : “Il ne manque pas de matière première pour faire des tests, travailler des options tactiques et former une base solide pour le Qatar”, où se déroulera le prochain Mondial, en 2022.