"Story Water" chorégraphié par Emmanuel Gat le 18 juillet 2018 au festival d'Avignon

"Story Water" chorégraphié par Emmanuel Gat le 18 juillet 2018 au festival d'Avignon

afp.com/Franck PENNANT

Peu avant la fin de "Story Water", de terribles statistiques ont été projetées l'une après l'autre sur les murs de la cour d'honneur du palais des Papes où se tenait le spectacle de danse.

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"Gaza est l'une des zones les plus denses au monde avec plus de 5.000 habitants par km2"; "98% de l'eau à Gaza est contaminée et non potable"; "69% des jeunes sont au chômage"; "60% des enfants sont anémiques"; "84% comptent sur l'aide humanitaire pour leurs besoins de base", indiquaient ces statistiques.

Après ces messages, les 10 danseurs se sont allongés sur la scène, une jambe recroquevillée comme pour imiter les morts, accompagnés d'une musique jouée par Ensemble modern, un orchestre contemporain.

La chorégraphie de "Story Water" n'annonçait a priori rien de politique, avec une interaction à la fois énergétique entre danseurs.

A 49 ans, Emanuel Gat est un chorégraphe connu de la scène en France où il s'est installé en 2007 après avoir quitté son pays natal, Israël.

"Je ne voulais pas que mes enfants grandissent dans un pays dont je ne partage pas les options du gouvernement. Ni qu'ils fassent le service militaire", confiait-il récemment à Paris Match.

Il fait partie de nombreux artistes israéliens très critiques de la politique israélienne à l'égard des Palestiniens.

Le jeune compositeur Adam Maor avait ainsi été emprisonné en 2002 pour deux ans pour avoir refusé d'effectuer le service militaire dans son pays pour "des raisons de conscience".

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