[En images] Le ballon stratosphérique de Google va apporter Internet aux régions reculées

L’entreprise californienne a signé son premier accord commercial avec Telkom Kenya, pour fournir une couverture internet dans des régions reculées du Kenya, raconte Wired. Une première pour Loon, le ballon stratosphérique de Google qui n’était encore qu’à l’état de projet il y a peu. Découvrez le en images et vidéo.

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[En images] Le ballon stratosphérique de Google va apporter Internet aux régions reculées
Google annonce un premier accord commercial pour Loon, son ballon stratosphérique internet, avec Telkom Kenya pour 2019.

Plutôt que de construire des réseaux relais terrestres couvrant plusieurs kilomètres, ce qui pourrait s’avérer coûteux et quasiment impossible dans certaines régions du monde, le projet Loon, de l’entité X de Google, permet de suspendre une antenne à un ballon rempli d’hélium à 60 000 pieds au-dessus du sol, soit bien plus haut que les avions de lignes.

Il vient de séduire le Kenya, en signant son premier accord commercial avec le fournisseur de télécoms Telkom Kenya (détenu à 40% par le gouvernement), en vue d'offrir une couverture internet aux régions les plus reculées du pays, raconte le site Wired.

 

 

(Schéma de Loon et de son antenne - Source: X (anciennement Google X)) 

Chaque ballon en polyéthylène peut fournir une couverture Internet supérieure à 3 200 kilomètres carrés et rester en altitude pendant des mois.

Un système de déplacement ingénieux

Les ballons n’ont pas de système de propulsion et comptent sur le vent pour se déplacer dans les zones voulues.

Dans les premières années du projet, l’équipe de Loon prévoyait d’envoyer de nombreux ballons dans les airs pour combler par le nombre l’imprévisibilité de leurs trajectoires. Ce n’est qu’en 2014 que les ingénieurs ont réalisé qu’ils pouvaient diriger les ballons là où ils le voulaient, et ainsi cibler des zones spécifiques.

Les équipes de Loon, afin de réussir cette prouesse, ont recueilli des montagnes de données auprès d’organismes gouvernementaux mais aussi grâce aux expériences de vol accumulées pendant les tests. Cette masse de données a contribué à transformer ces courants d’air en véritable moteurs naturels.

Par exemple, si le ballon dérive vers l’est, en dehors de la zone qu’il doit couvrir, son logiciel cherchera un courant d’air pour l’emporter vers l’ouest. Pour naviguer, un outil embarqué ingère de l’air qui va directement dans une couche entourant le ballon rempli d’hélium. Si jamais le ballon doit remonter, le système aspire de l’air, rendant le ballon plus léger et inversement s’il doit descendre.

(Une vraie maîtrise des courants pour se déplacer)

Le début de la commercialisation du projet : un autre défi

Le projet Loon a débuté en 2011 au sein de Google X, une branche de la société dédiée à la recherche et à l’incubation de projet. Aujourd’hui, après sept années de développement, Loon peut débuter son activité commerciale. L'accord annoncé avec Telkom Kenya, dont on ne connait pas le montant pour l’heure, en est le début.

Afin de convaincre les acteurs des télécoms de lui faire confiance, Loon mise sur l’amélioration continue de ses ballons pour augmenter leur efficacité. Pour l’instant le PDG de Loon, Alastair Westgarth, n’a pas prévu de recherche dans le domaine de la 5G pour ses ballons, se limitant à un signal 4G : “You’re just getting a standard LTE 4G signal, from the balloon.”

Le nouveau défi pour Loon sera de rendre prospère le projet. En plus de gérer la maintenance des ballons stratosphériques, les équipes devront conclure de nouveaux accords avec d’autres entreprises, négocier avec les pays étrangers et travailler avec les régulateurs qui gèrent les télécommunications et l’aviation.

 

 

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