La malbouffe, ce fléau dans nos assiettes

  • Les pubs télé poussent les ados vers la malbouffe
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  • Les chiffres de la malbouffe.
    Les chiffres de la malbouffe.
Publié le , mis à jour
Clément Gassy

Aujourd'hui, c'est la journée mondiale de la malbouffe. Les Français mangent trop gras, trop salé et trop sucré et ils sous-estiment l'impact sur leur santé. Les autorités sanitaires, la sphère politique et la société civile se sont saisies du problème, mais les mauvaises habitudes ont la vie dure.

Chips, barres chocolatées, sodas, fast-foods : autant d'avatars de la malbouffe. Séduits par leur goût agréable et le matraquage marketing, les consommateurs les plébiscitent avec des conséquences désastreuses pour la santé publique. En France, un enfant sur six est déjà en surpoids ou obèse. La moitié des adultes sont considérés en surpoids. D'ici 2030, le taux d'obésité devrait passer de 15,3 % actuellement à 21 %, selon les prévisions de l'OCDE. Une situation qui aggrave les risques de diabète, d'infarctus, d'hypertension artérielle ou encore d'AVC. Sans parler des risques de cancer liés à certains additifs. Depuis une vingtaine d'années, les pouvoirs publics ont sonné la mobilisation générale, mais elle peine à porter ses fruits. Comment convaincre la population de manger mieux ? Le projet de loi Alimentation, en cours d'adoption par le Parlement, a permis quelques avancées, notamment sur le bio dans les cantines. Mais les syndicats agricoles, reçus hier par Emmanuel Macron (voir page 5), se plaignent encore de la concurrence déloyale de certains produits importés. Accompagner les acteurs du secteur et les citoyens dans cette transition : c'est l'un des axes majeurs de travail de la Région Occitanie, qui a fait de l'alimentation sa grande cause 2018. Un plan régional est en train d'être élaboré via une grande concertation citoyenne.

Les chiffres de la malbouffe.
Les chiffres de la malbouffe.

Un défi culturel et économique

En parallèle, le ministère de la Santé met la dernière main à son Programme national Nutrition Santé (PNNS) qui courra jusqu'en 2022. Ses objectifs sont ambitieux : doubler la population qui mange cinq fruits et légumes par jour (passer de 25 à 50 %) ; réduire de 20 % la part de produits ultratransformés ; inciter à manger moins de viande et de charcuterie, moins de gras, de sucre, de sel et plus de fibres. Un défi à la fois économique, pour restructurer la filière agroalimentaire en conséquence, mais surtout culturel et sociétal. L'explosion du marché du bio témoigne d'une prise de conscience du public, mais beaucoup reste encore à faire.


Consommez mieux avec votre smartphone

Yuka et sa petite carotte en guise de mascotte, vous aident à mieux choisir vos produits. Cette application vous invite à les scanner pour déchiffrer leur étiquette, et vous indique leur incidence sur votre santé (additifs, sucres, sel, protéines…). Dans le cas où le produit n'est pas recommandable, Yuka suggère une alternative plus saine.

Open Food Facts, c'est un peu le Wikipédia de l'alimentation. L'application aide elle aussi à déchiffrer la composition des produits, mais aussi à renseigner sur leur impact écologique. L'outil se distingue par son aspect collaboratif. Chaque utilisateur peut ajouter des produits et échanger sur le forum.

Alim'confiance est dédié aux personnes qui s'intéressent à la provenance de leurs produits. Lancée par le ministère de l'Agriculture et de l'Alimentation, l'application permet de consulter les contrôles officiels portant sur la sécurité des aliments. Vous pouvez ainsi vous renseigner sur le parcours suivi par votre produit et sur le niveau d'hygiène estimé des établissements de production, de transformation ou de distribution.

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Les commentaires (23)
realiste2 Il y a 5 années Le 22/07/2018 à 23:50

Tiens : les voilà les "5 fruits et légumes par jour" : https://www.ladepeche.fr/article/2018/07/18/2838087-alerte-aux-legumes-hongrois-surgeles-contamines-a-la-listeria.html

realiste2 Il y a 5 années Le 22/07/2018 à 18:40

SEUL le gouvernement pourrait interdire les pesticides, conservateurs, exhausteurs, malbouffe, etc, etc. Le fera-t'il : NON. Raison principale : des BONS produits coûtent CHER. Soit, pas à la portée d'un smicard. Il n'y a qu'en OBLIGEANT les intermédiaires à réduire leurs marges qu'une avancée sera aussi faite.

Il y a 5 années Le 22/07/2018 à 17:07

LECLOPEE
Cela se nomme le syndrome de la "Poucette" :)