Alexandre Benalla et les quatre autres suspects mis en examen

L’ex-collaborateur de l’Elysée, son partenaire Vincent Crase et les trois policiers mis en cause avaient été présentés à un juge d’instruction ce dimanche après-midi.

 Alexandre Benalla, ancien adjoint du chef de cabinet d’Emmanuel Macron, est accusé d’avoir frappé des manifestants le 1er mai 2018 à Paris.
Alexandre Benalla, ancien adjoint du chef de cabinet d’Emmanuel Macron, est accusé d’avoir frappé des manifestants le 1er mai 2018 à Paris. AFP / Thomas SAMSON

    Les mises en examen dans l'affaire Benalla sont tombées. Les cinq mis en cause présentés ce dimanche à un juge d'instruction, dont l'ancien adjoint du chef de cabinet d'Emmanuel Macron Alexandre Benalla, ont été mis en examen ce dimanche soir, conformément aux réquisitions du parquet.

    Dans le détail, Alexandre Benalla, accusé notamment d'avoir frappé des manifestants le 1er mai dernier à Paris, a été mis en examen pour « violences en réunion », « immixtion dans l'exercice d'une fonction publique », « port public et sans droit d'insignes réglementés », « recel de détournement d'images issues de la vidéo protection » et « recel de violation du secret professionnel ».

    Vincent Crase, employé de la République en Marche tout en collaborant à la sécurité de l'Élysée et qui apparaît aussi sur les vidéos, a été mis en examen pour « violences en réunion », « immixtion dans l'exercice d'une fonction publique » et « port prohibé d'arme de catégorie B ».

    Enfin, les trois policiers, accusés d'avoir donné à Alexandre Benalla des images de vidéo-surveillance des heurts, ont été mis en examen pour « détournement d'images issues d'une vidéo protection » et « violation du secret professionnel ».

    Les cinq hommes ont été libérés mais placés sous contrôle judiciaire. Il leur est interdit d'exercer une fonction publique ou une mission de service public, de détenir une arme et d'entrer en contact avec d'autres protagonistes de l'affaire.

    L'un des policiers se défend

    L'un des trois policiers, le commissaire Maxence Creusat, avait été le premier à avoir été mis en examen. Il a aussi interdiction de travailler à la Direction de l'ordre public et de la circulation (DOPC) de la préfecture de police de Paris, mais peut continuer son métier de policier dans un autre service. Pour sa défense, il a indiqué au juge qu'il ne connaissait pas la véritable identité ni le poste réel à l'Élysée d'Alexandre Benalla mais pensait avoir affaire à un supérieur hiérarchique.

    Il affirme aussi que des témoins lui ont raconté une accolade entre Gérard Collomb et Alexandre Benalla le 1er mai dernier lors de la visite du ministre de l'Intérieur à la salle de commandement de la police. La présence de Benalla ce jour-là est d'ailleurs rapportée dans une note de la Préfecture de police adressée au ministère de l'Intérieur le 2 mai.