NICARAGUAPrès de 300 morts dans les manifestations, Ortega exclut de démissionner

VIDEO. Nicaragua: Au moins 292 morts dans les manifestations contre le président Ortega, qui exclut de démissionner

NICARAGUALa vague de manifestations a débuté le 18 avril pour réclamer la destitution du président Daniel Ortega, accusé d’avoir mis en place une dictature marquée par la corruption et le népotisme...
Manifestation contre le président du Nicaragua Daniel Ortega, à Managua, le 23 juillet 2018.
Manifestation contre le président du Nicaragua Daniel Ortega, à Managua, le 23 juillet 2018. - JORGE TORRES/EFE/SIPA
M.C. avec AFP

M.C. avec AFP

«Notre mandat électoral se terminera avec les élections de 2021 », a répété Daniel Ortega. Le président du Nicaragua a refusé lundi de démissionner, comme l’exigent des manifestants depuis plus de trois mois, assurant au contraire dans une interview à la chaîne américaine Fox News qu'« avancer les élections créerait de l’instabilité, de l’insécurité et ne ferait qu’empirer les choses ».

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Au moins 292 personnes ont perdu la vie, selon le Centre nicaraguayen des droits de l’homme (Cenidh), dans une vague de manifestations qui a débuté le 18 avril pour réclamer la destitution de Daniel Ortega. Il est accusé d’avoir mis en place avec son épouse Rosario Murillo, qui occupe les fonctions de vice-présidente, une dictature marquée par la corruption et le népotisme.

Le président Ortega a nié contrôler les paramilitaires pro-gouvernementaux qui ont été vus en train d’agir aux côtés de la police. Il a au contraire accusé des groupes politiques de diriger des milices anti-gouvernementales, qui ont selon lui tué « des dizaines » de policiers lors des troubles et auraient cherché des financements auprès de trafiquants de drogue et des Etats-Unis. « Aucune des manifestations pacifiques » n’a été attaquée, a-t-il assuré.

« Ça ne m’est jamais passé par la tête d’installer une dynastie »

L’ancien guérillero admirateur du Che a également démenti les informations rapportées par des manifestants et des prêtres, selon lesquelles ses forces auraient abattu deux jeunes hommes qui s’étaient réfugiés dans une église de Managua. « Aucun Nicaraguayen n’est mort dans aucune église. Pas un seul Nicaraguayen n’est mort dans une église. C’est faux », a-t-il dit.

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« Il n’y a pas un seul prêtre que nous soyons en train de persécuter », a-t-il encore dit, affirmant accueillir favorablement les efforts de l’Eglise catholique pour jouer les médiateurs entre son gouvernement et les groupes d’opposition.

Le président, qui a fait de sa femme sa vice-présidente en 2016, a aussi démenti toute velléité d’installer une dynastie au pouvoir. « Ça ne m’est jamais passé par la tête d’installer une dynastie », a-t-il affirmé. « Ma femme, c’est la première fois qu’elle est vice-présidente. »

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