Pour l’ancien ministre conservateur David Davis, chargé des négociations sur le Brexit dans le gouvernement de Theresa May, il s’agit d’une pratique “moralement répugnante”. Ce dernier réagissait, vendredi 20 juillet, aux révélations que les services secrets de Sa Majesté recrutaient des mineurs pour des opérations sous couverture dans la lutte anti-terroriste, la criminalité organisée, les trafic de drogue et l’exploitation sexuelle d’enfants. Le secrétaire d’État à la sécurité Ben Wallace a défendu le stratagème, en affirmant que ces adolescents infiltrés permettaient “un accès unique à l’information”, notamment dans le cas des gangs. Plus tôt dans la semaine, la question avait été soulevée par une commission de la Chambre des Lords alarmée par la proposition d’étendre leur période de recrutement “d’un à quatre mois”, relate The Guardian.

“Inacceptable”

De nombreux autres politiciens et responsables d’associations ont également exprimé leur indignation. Diane Abbott, une haute responsable du Parti travailliste a demandé à ce que cette pratique “cesse immédiatement” et a demandé des explications pourquoi elle avait été autorisée. “Nos enfants doivent être protégés et non intentionnellement placés dans des situations dangereuses et précaires”. Un responsable d’Amnesty à Londres a, lui, qualifié cette pratique de “chocante et inacceptable”.