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Cette intelligence artificielle peut repérer les bons CV et les classer en fonction des offres

CV Catcher, développé par le site d'annonces Jobijoba, analyse les CV déposés par les candidats pour voir quelles sont les correspondances avec les recherches des entreprises.

CV Catcher, développé par le site d'annonces Jobijoba, analyse les CV déposés par les candidats pour voir quelles sont les correspondances avec les recherches des entreprises. - Niekverlaan - CC

Développée par Jobijoba, CV catcher s'adresse aux entreprises qui ont de gros besoins de recrutement. Cette intelligence artificielle peut analyser les compétences affichés par les candidats et vérifier s'ils sont en adéquation avec les postes à pourvoir.

La SNCF vient tout juste de l'adopter. Axa, BPI, le groupe Casino, BNP Paribas ou encore K par K et Vinci Energies sont en train de le faire pour faciliter leurs recrutements. CV Catcher, développé par le site d'annonces Jobijoba, est en effet un outil qui analyse les CV déposés par les candidats pour voir quelles sont les correspondances avec les recherches des entreprises. "Les candidats ont souvent du mal à s'y retrouver dans les intitulés de métiers qui peuvent changer d'une entreprise à une autre. Par exemple, chef de projet ne veut pas dire grand chose. Ou bien un commercial sera appelé chez les uns business développer et ingénieur d'affaires chez les autres", explique Arthur Philippe, directeur commercial de CV Catcher chez Jobijoba.

Une analyse sémantique

Pour alimenter cette intelligence artificielle, les ingénieurs ont passé au crible les annonces référencées sur Jobijoba pour établir une base de données des noms de métiers et des compétences demandés par les entreprises. L'intelligence artificielle a ensuite été développée pour en comprendre la sémantique. "Si un candidat met dans son CV qu'il a travaillé sous la direction d'un directeur commercial, CV Catcher comprendra qu'il n'a pas occupé lui-même le poste de directeur commercial", cite en exemple Arthur Philippe. Le tri se fait en priorité sur les métiers et les compétences listées sur le CV, puis prend en compte le lieu de résidence du candidat.

En revanche, l'outil ne permet pas encore d'évaluer le niveau de maîtrise de certaines compétences. Si le candidat a noté sur son CV l'anglais et l'allemand, suivi d'un système d'étoile ou de jauge pour indiquer s'il est bilingue ou juste en mesure de se débrouiller, CV catcher ne saura pas l'analyser. "C'est un des axes de développement sur lesquels nous travaillons", précise Arthur Philippe. 

Une solution pour les entreprises qui recrutent beaucoup

CV Catcher se présente comme une solution "plug and play". L'entreprise qui l'adopte peut ainsi l'implémenter sur son site internet afin de recueillir les CV des candidats. Il peut gérer les documents au format PDF, Word, mais aussi des images au format Jpeg et PNG. "C'est pratique notamment sur un salon de recrutement, le candidat peut prendre en photo son CV avec son mobile pour le soumettre au recruteur directement sur le stand", fait valoir Arthur Philippe.

Cette solution permet donc de faire gagner du temps aux entreprises qui ont de grands volumes de recrutements (une centaine par mois) dans des métiers très diversifiés. CV Catcher est proposé sous forme d'abonnement pour 1000 à 2000 euros par mois, en fonction du niveau de personnalisation de l'outil.

Coralie Cathelinais