Le plastique dans tous ses états. Novethic vous propose cette semaine de comprendre les enjeux d'un monde qui ne jure que par ce dérivé du pétrole. Aujourd'hui, cap sur les alternatives de cinq objets du quotidien que l'on retrouve souvent dans les océans : bouteilles d'eau, pailles, film étirable, cotons-tiges et brosses à dents. 

De 1950 à 2015, 6,3 milliards de tonnes de déchets plastiques ont été accumulées par l’humanité. Une petite partie a été incinérée ou recyclée (21%) mais la grande majorité s’est retrouvée dans les décharges ou pire dans la nature et les océans (79%). Les consommateurs prennent conscience que le temps est venu d’utiliser avec plus de parcimonie cette matière au coeur de nos activités quotidiennes. 
Les pailles
En France, chaque jour, près de 9 millions de pailles sont jetées, rien que dans la restauration rapide. Or celles-ci, petites et légères, sont très nocives pour les animaux marins et les poissons. Pour les accrocs des pailles, d’autres choix existent. Une des plus prometteuses, la Finalstraw, est une paille en acier inoxydable rigide et pliable qui se range dans un étui de la taille d’un porte-clés. Vous pouvez aussi opter pour une paille en bambou écoresponsable, des pailles en verre, en papier réutilisable ou même en amidon de maïs 100 % biodégradable et compostable. 
Les cotons-tiges
D’ici 2020, vous ne pourrez plus acheter de cotons-tiges dont le bâtonnet est en plastique. Une interdiction votée dans le cadre de la loi biodiversité. Une victoire pour les associations environnementales, les cotons-tiges se trouvent dans le top 10 des déchets les plus répandus sur les plages. Pour y remédier, sans attendre l’interdiction, des solutions existent.
Vous pouvez essayer le coton-tige en papier de la marque Douce Nature, dont le coton est non blanchi au chlore et issu de l’agriculture bio et du commerce équitable. Ou encore les cure-oreilles japonais qui sont un petit bâton en bambou réutilisable.
Les bouteilles d’eau
Sept milliards de bouteilles sont vendues chaque année dans l’Hexagone. Pour limiter les dégâts, les consommateurs peuvent se tourner vers des contenants plus durables. Très en vogue, on trouve les bulles d’eau végétale, développées par exemple par Ooho. De la taille d’une balle de ping-pong, ces bulles contiennent de l’eau enfermée dans une fine membrane biodégradable et comestible à base d’algues et de plantes.
Dans le même ordre d’idée, on pourrait aussi utiliser des bouteilles en algues, conçu par un étudiant islandais en design, Ari Jonsson, mais il faudra encore attendre leur commercialisation. En attendant, les gourdes en inox, très hygiéniques, feront l’affaire.
Le film étirable 
Pour couvrir les plats, les consommateurs utilisent du film étirable. Or une fois dans les océans, ces plastiques fins sont souvent confondus avec des méduses par certains animaux, comme les tortues, et finissent dans leur gosier. Certes, du cellophane biodégradable existe, mais pour être encore plus économe, on peut opter pour des films alimentaires lavables, vendus à la Maison Zéro Déchet à Paris ou sur Internet. 
La brosse à dents            
On en a peu conscience, mais les brosses à dents sont un fléau. Plus de 4,7 milliards se retrouvent dans les décharges et une partie dans les mers, chaque année. Faut-il arrêter ce geste d’hygiène ? Bien sûr que non, mais des alternatives s’offrent à vous. La brosse à dents Bopseptyl est entièrement faite à partir de déchets industriels recyclés. Il existe également des brosses à dents en bambou avec des poils en nylon.
Marina Fabre @fabre_marina 

Découvrir gratuitement l'univers Novethic
  • 2 newsletters hebdomadaires
  • Alertes quotidiennes
  • Etudes