C’est une conséquence directe du gel de l’aide américaine à l’organisation internationale. L’agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens, l’UNRWA, a annoncé, mercredi 25 juillet, sa décision de licencier plus de 250 employés à Gaza et en Cisjordanie.
Le porte-parole de l’UNRWA, Chris Gunness, a affirmé, dans un communiqué, que 154 employés palestiniens en Cisjordanie occupée et 113 dans la bande de Gaza seraient licenciés, à la suite de ce gel, qu’il a qualifié de « menace existentielle » pour l’agence.
L’organisation fournira des contrats à temps partiel à plus de 500 autres employés à plein temps, a-t-il ajouté. Il s’agit de la première vague de licenciements depuis l’annonce en janvier par les Etats-Unis de leur décision d’octroyer 60 millions de dollars seulement cette année à l’agence, contre 360 millions l’année dernière.
L’aide conditionnée à des négociations des Palestiniens avec Israël
Les Etats-Unis, qui contribuaient à eux seuls à 30 % des fonds de l’UNRWA, réclament une réforme de l’agence et conditionnent une reprise de l’aide à un retour des Palestiniens à la table des négociations avec Israël, suspendues depuis 2014.
Après les réductions américaines, le directeur de l’agence onusienne, Pierre Krähenbühl, a exprimé son inquiétude et appelé les autres membres de l’ONU à contribuer davantage au budget de l’UNRWA.
Etablie en 1949, l’UNRWA apporte son aide à des millions de Palestiniens enregistrés comme réfugiés dans les territoires palestiniens, en Jordanie, au Liban ou en Syrie, survivants ou descendants de Palestiniens ayant fui la première guerre israélo-arabe en 1948 qui a suivi la création de l’Etat d’Israël.
Plus de 500 000 enfants étudient dans les écoles de l’UNRWA (54 % de son budget va à l’éducation), qui fournit aussi des soins et une aide sociale. L’agence emploie plus de 20 000 personnes au Proche-Orient, en majorité des Palestiniens.
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