Dix jours après que la France a été sacrée championne du monde de football, la liesse est redescendu. Les rues et les grandes places ont été nettoyées. Il reste à chacun les images de foules et les souvenirs de chants à la gloire des joueurs français, ou encore les fumées bleues, blanches et rouges des fumigènes qui envahissaient le ciel. D'autres manifestations sportives, comme le Tour de France, voient régulièrement la couleur de ces engins pyrotechniques. Le 20 juillet 2018, un fumigène a été projeté au milieu du peloton lancé à vive allure à l'approche du final de Valence, ce qui a agacé certains coureurs comme l'Espagnol Mikel Landa, sixième du classement général. "Ils dégagent un gaz qui pénètre dans la gorge. Au-delà du fait que c'est aveuglant, ça irrite surtout les voies respiratoires" a-t-il déclaré à l'AFP. L'utilisation des fumigènes a ainsi été interdite pour les prochaines étapes du Tour de France.
Des particules ultra-fines
Pour allumer un fumigène, il faut un oxydant et un réducteur qui vont réagir ensemble, avec un système d'allumage. Le dispositif libère alors des particules de couleurs opaques. "La composition d’un fumigène varie beaucoup d’un type de fumigène à l’autre, surtout en fonction du rôle qu’il est censé remplir", nous explique Malik Mekki, qui a réalisé une thèse à l'Université de Rouen sur leur caractérisation physico-chimique et leur évaluation toxicologique.
Suivant les composants d'origine, la fumée comporte des particules de tailles différentes qui peuvent se retrouver plus ou moins loin dans le système respiratoire. Les particules grossières (entre 2,5 et 100 micromètres) ne sont pas les plus dangereuses, car elles ne peuvent pas franchir les parois de la trachée.
Dix jours après que la France a été sacrée championne du monde de football, la liesse est redescendu. Les rues et les grandes places ont été nettoyées. Il reste à chacun les images de foules et les souvenirs de chants à la gloire des joueurs français, ou encore les fumées bleues, blanches et rouges des fumigènes qui envahissaient le ciel. D'autres manifestations sportives, comme le Tour de France, voient régulièrement la couleur de ces engins pyrotechniques. Le 20 juillet 2018, un fumigène a été projeté au milieu du peloton lancé à vive allure à l'approche du final de Valence, ce qui a agacé certains coureurs comme l'Espagnol Mikel Landa, sixième du classement général. "Ils dégagent un gaz qui pénètre dans la gorge. Au-delà du fait que c'est aveuglant, ça irrite surtout les voies respiratoires" a-t-il déclaré à l'AFP. L'utilisation des fumigènes a ainsi été interdite pour les prochaines étapes du Tour de France.
Des particules ultra-fines
Pour allumer un fumigène, il faut un oxydant et un réducteur qui vont réagir ensemble, avec un système d'allumage. Le dispositif libère alors des particules de couleurs opaques. "La composition d’un fumigène varie beaucoup d’un type de fumigène à l’autre, surtout en fonction du rôle qu’il est censé remplir", nous explique Malik Mekki, qui a réalisé une thèse à l'Université de Rouen sur leur caractérisation physico-chimique et leur évaluation toxicologique.
Suivant les composants d'origine, la fumée comporte des particules de tailles différentes qui peuvent se retrouver plus ou moins loin dans le système respiratoire. Les particules grossières (entre 2,5 et 100 micromètres) ne sont pas les plus dangereuses, car elles ne peuvent pas franchir les parois de la trachée. Néanmoins, les fumigènes contiennent tous "environ 80% de nanoparticules". "Il s'agit de particules inférieures à 0,1 micromètre qui peuvent pénétrer jusque dans les alvéoles pulmonaires", précise Malik Mekki. Lors de sa thèse, il a pu tester la toxicité de différents types de fumigènes, en in vitro, justement sur des cellules d'alvéoles pulmonaires.
Par exemple, "pour que la fumée puisse avoir cette couleur rouge, elle contient en général de l'anthraquinone" ajoute le scientifique. "Cette substance a un effet cytotoxique avéré. Les tests réalisés ont induit un stress oxydant et une réponse inflammatoire de la part des cellules."
Engins pyrotechniques et maladies cardio-respiratoires
En Asie, et notamment en Inde, de grandes périodes festives ont lieu sur plusieurs jours. "Durant deux ou trois semaines, l'utilisation des feux d'artifices et fumigènes est en forte augmentation dans ces régions, poursuit Malik Mekki. Des études ont montré une corrélation entre ces événements et le nombre de patients atteints de maladies cardio-respiratoires qui se présentent dans les hôpitaux." Ce phénomène touche principalement les personnes sensibles, avec un système respiratoire fragile : des enfants de moins de 10 ans et des personnes âgées de plus de 70 ans.
Ces émissions, suivant leurs caractéristiques physico-chimiques et les quantités émises, peuvent également contribuer à la dégradation de la qualité de l’air et avoir un impact sur les populations. Ainsi, après un feu d'artifice de deux heures, l'atmosphère est de quatre à six fois plus chargée en nanoparticules suivant la taille de ce dernier. Et il faut attendre environ 2 à 3 jours avant un retour à la normale ! En Asie, comme dans le reste du monde, les engins pyrotechniques restent incontournables et participent à développer une atmosphère joyeuse et festive. Néanmoins, ils représentent non seulement une pollution atmosphérique non négligeable mais aussi et surtout un risque cardio-respiratoire pour les personnes sensibles exposées aux fumées.