La quiétude du Parc national du Mercantour n'est plus respectée: c'est le constat dressé, ce mardi matin, par les gardes-moniteurs du domaine protégé.
En cause: les drones, désormais strictement interdits dans le cœur du Parc à des fins de loisir, et réglementés à des fins professionnelles et commerciales, suivant un arrêté pris dès janvier 2017.
"LE DRONE EST PERçu comme un prédateur"
Ces petits objets volants, équipés d'une caméra et télécommandés depuis le sol, peuvent en effet provoquer de nombreuses nuisances dans un tel environnement, et en premier lieu pour la faune.
"Malgré sa petite taille et les efforts des constructeurs, explique le Parc dans un communiqué, le bruit est le principal facteur de nuisance. L'objet lui-même peut effrayer aussi les petits animaux à terre et les oiseaux. Le drone est souvent perçu comme un prédateur."
Avec le stress généré, les activités vitales quotidiennes des animaux (nourrissage, repos, reproduction...) sont perturbées et "leur capacité de (sur)vie remise en cause, surtout en hiver et au printemps".
MANQUE DE RESPECT POUR LES LOCAUX ET LES VISITEURS
Est également reproché aux pilotes de prendre des images de très loin ou très haut, c'est-à-dire "sans l'autorisation des bergers et sans respect pour leur travail" notamment. Une pratique qui contrevient à l'esprit du Parc national.
Enfin, c'est la quiétude des visiteurs qui se trouve mise en cause. "La recherche du calme, des ambiances sonores naturelles et d'une certaine intimité sont des motifs de fréquentation des espaces naturels, poursuit le communiqué. Les drones viennent contrer ces aspirations par le caractère intrusif de leur déplacement et de leur mode de prise de vues."
En dehors des zones protégées telles que le cœur du Parc national du Mercantour, l'usage du drone est strictement réglementé en France. Une carte interactive dresse l'inventaire des zones autorisées ou interdites au survol.
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