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C'est prouvé, en open space les salariés se parlent moins

Une étude de deux professeurs de Harvard prouvent ce que de nombreux salariés pressentaient : travailler en open space est loin d’être idéal pour la collaboration.

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L'open space serait en fait contre-productif. (Shutterstock)
Publié le 25 juil. 2018 à 17:08Mis à jour le 25 juil. 2018 à 17:16

Plusieurs sondages réalisés auprès des salariés avaient déjà montré combien ces derniers vivaient mal la vie professionnelle en open space. Une étude réalisée par l’observatoire actineo en mai 2017 rapportait même que 57% des salariés lui préféraient encore les bureau fermés. Mais aucune étude n’avaient jusqu’à présent quantifié objectivement les effets supposément bénéfiques pour la collaboration et les échanges entre salariés de ces étages décloisonnés.

- 67% de discussions en face-à-face

C’est désormais chose faite avec une étude de Stephen Turban et Ethan Bernstein, professeurs à la prestigieuse Harvard Business School. Et le résultat est sans appel. L’open-space favorise les discussions électroniques par mail et messagerie instantanée, au détriment des conversations en face à face.

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Pour aboutir à ce constat, les chercheurs ont sélectionné 52 employés issus de différents services (RH, commerciaux, ingénieurs…) d’une entreprise américaine du Fortune 500 (les cinq cent plus grosses entreprises américaines, classées selon leur chiffre d’affaires). Le tout dans un contexte de réorganisation de l’espace de travail, des bureaux fermés individuels vers l’open space. Les personnes sélectionnés étaient munies d’un microphone, qui permettait d’évaluer le niveau d’interactions entre collègues.

L’étude compare ensuite ce niveau d’interactions lorsque chacun dispose de bureaux individuels, puis lorsque l’espace est mutualisé en open space. Avec les résultats suivants : le niveau de discussions en face-à-face chute de 73%, le nombre d’e-mails envoyés augmente de 67% et celui de messages instantanés de 75% après le passage à l’open space. De quoi amener de l’eau au moulin des opposants au bureau collectif.

Paul Marion

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