Un mois pile après le vote de la loi “Stop Soros”, criminalisant l’aide aux migrants des ONG financées par le milliardaire américain d’origine hongroise – devenu bête noire du gouvernement Orbán –, le Parlement magyar a adopté vendredi 20 juillet une nouvelle mesure contraignante. Il s’agit d’un impôt exceptionnel de 25 % taxant toute forme d’activité présentant les migrations sous un angle positif. La mesure risque d’avoir des répercussions sur les subsides accordés aux modules de recherche et aux cours sur les mouvements de population prodigués à l’université d’Europe centrale aussi bien qu’aux projets et séminaires d’Amnesty International et du Comité Helsinki autour des réfugiés.

D’après le porte-parole du groupe parlementaire Fidesz, cité par l’agence officielle MTI, “ce dispositif, qui devrait entrer en vigueur à la fin de l’été, renforce la défense du pays, assurée par la clôture barbelée, la loi “Stop Soros” et la récente révision constitutionnelle [portant sur le droit de réunion et la mendicité]”.

Une mesure qui inquiète le portail d’opposition 444.hu. “La future ‘taxe Soros’ complique la tâche déjà ardue des ONG mais cible aussi toute personne accordant du crédit à l’immigration. Jusqu’où ira-t-on ?” s’interroge le site. Les bénéfices de cette ponction grossiront l’enveloppe déjà extrêmement onéreuse de la protection frontalière.