Il est 5h30 quand les premiers agents arrivent sur la plage. Des 700 employés de la Ville de Nice, cinquante s'occupent du nettoyage du littoral. La première étape consiste à vider les poubelles. S'ensuit le ramassage manuel des déchets sur les galets.
Puis, le bateau lessiveur passe à 2-3 mètres du bord pour laver et finaliser le travail. Entre-temps, une autre équipe s'occupe des douches et des escaliers, et la balayeuse, des trottoirs de la ville.
Un problème de civisme
Au total, chaque jour, trois tonnes de déchets sont récoltées. Les lendemains d'événements comme la Coupe du monde ou le carnaval, ils atteignent cinq tonnes. Et ce, malgré les 400 corbeilles installées le long de la promenade des Anglais.
"C'est un problème de civisme, selon le directeur de la propreté, Laurent Calatayud. On doit s'adapter aux comportements. On sait ce que font les noctambules sur la plage : ils mangent et ils boivent."
Des cartons de pizza, des bouteilles d'alcool, des canettes et surtout, des mégots. "Le plus pénible, c'est ce qu'il y a entre les galets, témoigne Patrick, dans le métier depuis 30 ans. Il faut tout faire à la main, être très minutieux. C'est sans cesse. Les pratiques ne changent pas. C'est même pire."
Alors, pour sensibiliser la population, la municipalité mène des campagnes comme celle qui a débuté le 16 juillet. Jusqu'au 15 août, des jeunes distribueront 5.000 cendriers de poche pour inciter les passants au tri.
"Donner une bonne image de la ville"
En attendant, sur la plage, les agents doivent être efficaces pour rendre tous les endroits propres dès 8h, à l'arrivée des premiers baigneurs. Pour terminer le travail, le bateau lessiveur, doté de panneaux photovoltaïques et conçu spécialement pour la Ville, longe les côtes niçoises.
Depuis 2015, il nettoie les galets en propulsant de l'eau de mer à fort débit allant jusqu'à 100 mètres de distance. Dans la journée, il patrouille autour des nageurs pour ramasser les déchets flottants à l'aide de filets.
Dix tonnes sont ramassées de juin à septembre. Ainsi, comme le dit Laurent, ce service permet de "donner une bonne image de la ville".
Et pour l'équipe, "c'est valorisant de faire quelque chose pour Nice, on se sent utiles".
"Nos agents sont fiers de contribuer à la propreté. Maintenant, c'est au tour des Niçois d'être fiers de leurs agents", prône Pierre-Paul Leonelli, adjoint délégué à la propreté.
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