À Dijon : un riche patrimoine religieux, en partie reconverti

Dijon est une cité où l’on peut se réveiller au petit matin dans un ancien couvent, prendre le frais à l’abri d’un cloître, bouquiner sous une nef et finir la journée en assistant à un spectacle dans une église transformée en théâtre. Une partie du très riche patrimoine religieux de la « ville aux cent clochers » a en effet été reconvertie afin d’abriter de multiples activités profanes.

L’ancien couvent des Cordeliers, dont l’origine remonte au XIIIe siècle, a ainsi été transformé en 2016 en appart’hôtel. Même sans être client, il est possible de visiter le jardin. Une fois passé la réception de l’établissement hôtelier sis au 5, rue Turgot, le piéton curieux se retrouve dans un charmant espace entouré de galeries datant du XVIIIe siècle. Derniers religieux à occuper les lieux, des dominicains en ont profité jusqu’en 2002.

Le cloître mérite le détour

Non loin de là, au 17, rue Sainte-Anne, une autre jolie surprise attend le visiteur. Le Musée de la vie bourguignonne est hébergé depuis 1993 dans les murs de ce qui fut le monastère des bernardines de Dijon jusqu’à la Révolution française. Là aussi, le cloître mérite le détour. Il est en accès libre aux heures d’ouverture du musée. Des panneaux racontent l’histoire de ce site qui a été, de 1803 à 1974, un hospice.

La bibliothèque municipale, elle, a installé ses livres au rez-de-chaussée de l’ancienne église Saint-Étienne, non loin du palais ducal. L’édifice a été brièvement cathédrale. Il a été désaffecté en 1792 avant de devenir une halle aux blés, puis la bourse de commerce. Aujourd’hui, le bâtiment est baptisé « la Nef ». Son chœur et son transept abritent, par ailleurs, le musée consacré au sculpteur dijonnais François Rude, auteur du bas-­relief La Marseillaise sur l’arc de triomphe parisien. Ce musée permet également de voir les vestiges de la crypte du XIe siècle et du castrum, l’antique place forte romaine. D’autres activités culturelles ont trouvé leur place derrière la façade de l’église Saint-Jean, ex-collégiale de chanoines bâtie au XVe siècle dans un style gothique flamboyant. Depuis 1974, les comédiens s’y produisent pour les pièces présentées par le théâtre Dijon-Bourgogne, une scène nationale aussi appelée le parvis Saint-Jean. Il est possible d’admirer les lieux, aux murs richement ornés, aux heures d’ouverture de la billetterie.