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Australie : la mort d'un demandeur d'asile iranien était "évitable", selon la justice

Des manifestants lors d'un mouvement de protestation organisé à l'entrée de la Cour de Justice de Brisbane, en Australie, contre les conditions de détention des demandeurs d'asile, qui sont immédiatement envoyés dans des camps de détention en Papouasie-Nouvelle-Guinée, le 30 juillet 2018. AAP / Darren England / via REUTERS

La mort d'un demandeur d'asile iranien qui était détenu dans un camp australien sur une île papouasienne était "évitable", a estimé lundi la justice australienne qui a exhorté Canberra à améliorer ces installations controversées.

L'Australie est régulièrement critiquée pour sa politique très dure vis-à-vis des clandestins tentant d'atteindre son territoire par la mer. Ils sont systématiquement envoyés dans des centres de détention en Papouasie-Nouvelle-Guinée et à Nauru, le temps que leur demande d'asile soit examinée. 
L'Australie est aussi critiquée pour les conditions de vie dans ces camps, où les services de santé sont assurés par des prestataires privés.

Le détenu iranien Hamid Khazaei est décédé en septembre 2014 à 24 ans, deux semaines après avoir contracté une infection à la jambe. Il avait dû être transféré de l'île papouasienne de Manus vers la capitale Port Moresby, puis vers un hôpital de Brisbane.

Le coroner de l'Etat du Queensland Terry Ryan, magistrat dont le rôle est d'enquêter sur les décès suspects, a estimé lundi que la mort de M. Khazaei était "le résultat de la somme de multiples erreurs", notamment le fait d'avoir tardé à le soigner ou l'évacuer: "La mort de M. Khazaei était évitable. Selon lui, ce genre de décès pourrait être évité si les clandestins étaient détenus dans des endroits moins éloignés avec de meilleurs systèmes de santé, comme l'Australie et la Nouvelle-Zélande. Reconnaissant que cela était "hautement improbable" compte tenu de la politique de Canberra, il demande au gouvernement d'améliorer les installations de santé dans les camps, avec par exemple la création d'unités pour les cas graves près des camps.

Le ministère australien de l'Intérieur a indiqué qu'il examinait les conclusions du coroner.

L'organisation Human Rights Watch a affirmé de son côté que les services de santé sur Manus s'étaient encore "dégradés" depuis le décès de M. Khazaei.
L'association Doctors for Refugees a présenté de son côté les conclusions du coroner comme "une mise en accusation du système de santé insuffisant et dangereux prévu par l'Australie" pour les demandeurs d'asile.

Le camp de Manus a été fermé fin 2017 après avoir été jugé anticonstitutionnel par la justice de Papouasie. Les 600 migrants qui s'y trouvaient ont été envoyés dans trois centres de transition.    

La mort d'un demandeur d'asile iranien qui était détenu dans un camp australien sur une île papouasienne était "évitable", a estimé lundi la justice australienne qui a exhorté Canberra à améliorer ces installations controversées.L'Australie est régulièrement critiquée pour sa politique très dure vis-à-vis des clandestins tentant d'atteindre son territoire par la mer. Ils sont...