Parents, ne laissez pas traîner vos boulettes de cannabis

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Parents, ne laissez pas traîner vos boulettes de cannabis

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Pendant la période estivale ou les fêtes de fin d'années, les cas d'ingestion accidentelle de résine de cannabis par de jeunes enfants sont particulièrement fréquents.
Pendant la période estivale ou les fêtes de fin d'années, les cas d'ingestion accidentelle de résine de cannabis par de jeunes enfants sont particulièrement fréquents.
© AFP - VOISIN / Phanie

L'Agence nationale de sécurité du médicament alerte sur la forte hausse du nombre de cas d'ingestion accidentelle de résine de cannabis par les enfants. Si, par chance, aucune des victimes n'est décédée, l'intoxication au cannabis peut s'avérer fatale.

Les cas d'ingestion accidentelle de cannabis sont de plus en plus nombreux. Dans un communiqué publié ce lundi, l'Agence nationale de sécurité du médicament (l'ASNM) a recensé 2,5 fois plus de cas d'intoxication entre 2014 et 2017 et cinq fois plus de cas graves.

Sur les 194 cas dénombrés entre janvier 2015 et septembre 2017, la majorité concerne des enfants de moins de deux ans, le plus jeune ayant sept mois. Un âge où la curiosité des bambins leur poussent à mettre à la bouche tout ce qui leur passe sous la main.

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Ainsi, pendant la période estivale ou les fêtes de fin d'année, les enfants peuvent facilement ingérer les morceaux de résine de cannabis qui traînent sur un coin de table, du fait de la négligence d'un consommateur.

Concentration plus forte en THC

L'ingestion de cannabis n'est pas anodine. Cette hausse du cas d'ingestions signifie aussi deux fois plus de cas d'hospitalisation, même si aucun décès n'est heureusement à déplorer.

Toutefois, l'ANSM rappelle que la concentration en THC est toujours plus élevée : "Selon le point Drogues, chiffres clés de juin 2017 de l’OFDT_,_ la teneur moyenne de delta-9-THC dans la résine de cannabis a triplé en dix ans pour atteindre 23 %." Plus concentrée, cette résine est aussi plus nocive, entraînant l'admission en réanimation d'un nombre plus élevé d'enfants. L'étude relève que 27 enfants ont vu leur pronostic vital engagé : c'est trois fois plus qu'en 2014.

L'ingestion de cannabis se produit dans la majorité des cas  dans le cadre familial et elle nécessite une prise en charge immédiate. Les principaux symptômes qui doivent alerter sont la somnolence, dans plus d' un cas sur deux, l'agitation ou la dilatation des pupilles pour un enfant sur trois, et, plus graves, dans un cas sur 10, une détresse respiratoire, des convulsions ou un coma...

En cas de suspicion, l'ANSM recommande de contacter immédiatement le Samu en composant le 15.

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