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Nigeria : 48 soldats tués dans une attaque de Boko Haram

Le groupe djihadiste a attaqué des forces nigérianes sur la base militaire de Zari, dans le nord du pays, une zone où son emprise est importante.

Le Monde

Publié le 01 septembre 2018 à 16h28, modifié le 03 septembre 2018 à 13h35

Temps de Lecture 2 min.

Le groupe djihadiste Boko Haram a tué au moins 30 soldats, jeudi 30 août, dans l’attaque d’une base militaire dans le nord-est du Nigeria, ont annoncé samedi 1er septembre des sources militaires. Un bilan qui s’est alourdi lundi à 48 militaires tués.

« Pour l’instant, nous avons retrouvé les corps de 48 soldats », a témoigné, sous couvert d’anonymat, un militaire à Zari, base de l’armée nigériane à la frontière avec le Niger, dans un contexte de forte recrudescence des attaques contre l’armée nigériane du groupe de l’Etat islamique d’Afrique de l’Ouest.

« Les insurgés sont arrivés en grand nombre dans des camions et transportaient des armes lourdes, a expliqué un officier. Ils ont engagé des soldats dans une bataille qui a duré une heure. » « Leur force de frappe a été si puissante que les troupes ont été contraintes de se replier temporairement avant l’arrivée des renforts » terrestres et aériens, a-t-il ajouté.

Des assaillants équipés de matériel militaire

Les assaillants étaient équipés de « matériel militaire », sans doute dérobé au cours de précédentes attaques de bases de l’armée, selon une autre source militaire contactée, qui donne un bilan similaire de victimes. Il a toutefois dit que « les "terroristes" ont également subi de lourdes pertes suite au bombardement ».

Zari est située à 27 km de la ville de Damasak, à la frontière avec la République du Niger : il s’agit d’une zone où opère une faction de Boko Haram, le groupe de l’Etat islamique d’Afrique de l’Ouest (ISWAP), dont le chef Abou Mosab Al Barnaoui a fait sécession de la branche traditionnelle dirigée par Abubakar Shekau.

S’attaquant rarement aux civils, cette faction cible principalement l’armée nigériane ou la force conjointe régionale, qui ont subi de lourdes pertes dans une accélération des attaques ces dernières semaines. Dans un court communiqué, ISWAP avait affirmé mercredi avoir tué « plusieurs » soldats nigérians dans une attaque au mortier contre la base militaire d’Arge, dans la région du Lac Tchad, sans que l’AFP n’ait pu jusqu’à présent confirmer l’information.

Le 16 juillet dernier, Boko Haram avait également attaqué une base militaire forte de 700 soldats dans le nord-est du pays, faisant, selon une source militaire, une trentaine de morts. Mi-août, des centaines de soldats ont protesté en tirant en l’air à l’aéroport de Maiduguri, dans la capitale de l’Etat du Borno (nord-est), pour signifier leur refus d’être envoyés sur une base militaire dans la région reculée du lac Tchad. Le 8 août, les insurgés ont tué 17 soldats et un civil dans une attaque contre une base militaire près du village de Garunda. Fin juillet, des hommes armés ont mené un raid avec des explosifs contre un poste de contrôle militaire près de Monguno, tuant au moins 11 soldats et trois civils.

L’insurrection et sa répression par l’armée ont fait plus de 20 000 morts et quelque 2,6 millions de déplacés depuis 2009. Selon des ONG, 11 millions de Nigérians ont un besoin urgent d’aide humanitaire.

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