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La seconde gare TGV de Montpellier, « le fiasco de l'été ! » selon des voyageurs excédés

La nouvelle gare Montpellier-Sud-de-France a coûté 135 millions d'euros. Seuls six trains de voyageurs s'y arrêtent quotidiennement.

La nouvelle gare est qualifiée de « gare fantôme » par ses détracteurs.
La nouvelle gare est qualifiée de « gare fantôme » par ses détracteurs. (SIPA/Alain ROBERT)

Par Les Echos

Publié le 3 sept. 2018 à 12:50Mis à jour le 10 sept. 2018 à 19:14

Rareté des trains, absence de services et de desserte par le tramway, navettes bondées, accès embouteillés, correspondances impossibles : la seconde gare TGV de Montpellier, ouverte le 7 juillet à 6 km du centre-ville, a été « le fiasco de l'été » pour de nombreux voyageurs excédés.

En attendant, au mieux en 2020, la réalisation de la seconde gare TGV tout aussi contestée de Nîmes-Manduel (Gard), seuls six trains de voyageurs s'arrêtent quotidiennement dans la nouvelle gare Montpellier-Sud-de-France, qui a coûté quelque 135 millions d'euros.

Ce que les usagers découvrent à leur arrivée au milieu d'un no man's land destiné à terme à devenir un nouveau quartier en a désespéré plus d'un et a alimenté les courriers des lecteurs de l'été.

Au milieu d'un décor de terrains vagues, cette gare « fantôme », « inutile », selon ses détracteurs, ne dispose d'aucun guichet, d'aucun distributeur de billets de banque, de boissons ou de snacks. Son point d'information est souvent fermé. Son seul commerce, ouvert de 09h30 à 16h30, est un minuscule kiosque vendant des boissons et des snacks, pris d'assaut avant le départ de chaque train.

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« Gabegie »

Au coeur d'un conflit entre le maire et président de la métropole de Montpellier Philippe Saurel (DVG, soutien d'Emmanuel Macron) et la présidente socialiste de la région Occitanie Carole Delga, qui a gelé le financement régional de ce projet depuis 2016, la seconde gare TGV de Montpellier a fait polémique dès les débuts du projet.

Le nouvel équipement décrié n'a pas été inauguré et la ministre des Transports Elisabeth Borne l'a évité lors de sa récente venue à Montpellier.

Face aux dysfonctionnements et à l'exaspération, Philippe Saurel a annoncé que les modalités d'accès seraient rapidement revues, en accord avec la SNCF et l'Etat.

Ce qui devrait encore alourdir la facture, alors que les opposants à la gare dénoncent déjà une « gabegie » et que le prolongement du tramway jusqu'à Montpellier-Sud-de-France, attendu au mieux en 2021, représente 40 millions d'euros de dépenses supplémentaires.

Source AFP

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