Ile-de-France : transports gratuits pour les 12 000 policiers de grande couronne

Ils se sont engagés à veiller sur les voyageurs durant leurs trajets.

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Illustration. LP/Cécile Chevallier

    12 000 policiers de la grande couronne parisienne (Yvelines, Seine-et-Marne, Essonne et Val-d'Oise) viennent d'obtenir du conseil régional d'Ile-de-France la gratuité dans les transports. En ce début du mois de septembre, tous ces fonctionnaires doivent remplir une demande adressée à la préfecture de police de Paris pour pouvoir bénéficier d'un passe qui leur permettra de circuler gratuitement dans la région. Cette mesure, officialisée, en juillet dernier, avait déjà été mise en place pour les 30 000 policiers de Paris et de la petite couronne. La distribution des cartes de circulation aux policiers de grande couronne est financée par Île-de-France Mobilités, pour un montant annuel de l'ordre de 2 M€.

    Une idée née après les attentats de Paris

    C'est fin 2016 que ce dossier a été porté par le syndicat Alliance auprès de la présidente du conseil régional Valérie Pécresse (LR), sur fond de menace terroriste. Après les attentats de Paris et la tuerie de Magnanville où le commandant de police, Jean-Baptiste Salvaing et son épouse, Jessica Schneider, ont été tués à leur domicile, les policiers ont été autorisés à porter leur arme hors service. « Nous avons obtenu cette faveur en expliquant aux élus que si les policiers prenaient les transports en commun, ils s'engageraient aussi à veiller sur les voyageurs », explique Julien Le Cam, le délégué d'Alliance pour les Yvelines qui rappelle que ses collègues sont aussi autorisés à venir en aide au contrôleur en cas de problème.

    Du côté de la région, Frédéric Péchenard (LR), vice président chargé de la sécurité au conseil régional, précise que cette proposition a tout de suite séduit la présidente de la région. « Nous sommes un partenaire de l'Etat et des maires sur les questions de sécurité », ajoute l'élu. Son rôle consiste essentiellement à apporter une aide financière pour améliorer la sécurité dans les villes, les lycées et les transports. Et selon une étude de victimisation, menée par la région et portant sur 10 500 Franciliens, les usagers des transports et surtout les femmes ne se sentent pas en sécurité dans les transports en commun.