Paris : les agents de la RATP bientôt armés comme les policiers

Les 1 000 agents du groupe de sûreté de la RATP vont désormais travailler avec des armes semi-automatiques de calibre 9 mm, rapporte Franceinfo.

Par

Les agents du GPSR devront obtenir un port d'arme de la préfecture de police, renouvelable tous les cinq ans.

Les agents du GPSR devront obtenir un port d'arme de la préfecture de police, renouvelable tous les cinq ans.

© CrowdSpark

Temps de lecture : 2 min

Des pistolets plus précis et plus sophistiqués. Les agents du groupe de sûreté de la RATP vont obtenir de nouvelles armes dans les quatre prochains mois, révèle Franceinfo. Les 1 000 membres du Groupe de protection et de sécurisation des réseaux (GPSR) vont pouvoir travailler avec des armes semi-automatiques de calibre 9 mm, les mêmes que celles employées par la police nationale. S'ils sont armés depuis 2016, ces agents utilisaient jusqu'à présent des armes données par les forces de l'ordre et parfois obsolètes, « pas du tout adaptées au contexte de terrorisme dans lequel nous évoluons depuis 2015 », explique à Franceinfo Stéphane Gouaud, directeur sûreté à la RATP.

Le point du soir

Tous les soirs à partir de 18h

Recevez l’information analysée et décryptée par la rédaction du Point.

Votre adresse email n'est pas valide

Veuillez renseigner votre adresse email

Merci !
Votre inscription a bien été prise en compte avec l'adresse email :

Pour découvrir toutes nos autres newsletters, rendez-vous ici : MonCompte

En vous inscrivant, vous acceptez les conditions générales d’utilisations et notre politique de confidentialité.

Le port de ces nouvelles armes est rendu possible grâce à un décret de la loi Savary, votée en 2016, rappelle Le Parisien. Cette dernière permet aux agents de sûreté de la RATP et de la SNCF de posséder des armes plus puissantes, mais autorise également la patrouille en civil, les fouilles de bagages et les palpations sur les voyageurs. Ces pistolets seront dotés de « 19 cartouches au lieu de cinq actuellement », précise à Franceinfo Marc Brillaud, délégué central adjoint SUD-RATP. Mais ces agents RATP ne pourront les utiliser qu'en cas de légitime défense, de soi-même ou d'une autre personne : « Ils disposent d'armements intermédiaires, comme les bâtons de défense et les bombes lacrymogènes », souligne Stéphane Gouaud.

Lire aussi. La RATP contre la fraude : une traque sans pitié

Port d'arme et enquête de moralité

Pour pouvoir utiliser ces pistolets semi-automatiques, les membres du GPSR doivent obtenir un port d'arme, délivré par la préfecture de police et renouvelable tous les cinq ans. « Chaque agent subit une enquête de moralité avant l'octroi d'une nouvelle arme », explique le directeur sûreté, précisant qu'ils doivent également suivre une formation obligatoire avec deux séances de tirs par an : « On leur impose de tirer au moins 90 cartouches par session de tirs, alors que le décret n'en impose que 50. » Aucun de ces agents RATP n'a eu à utiliser son pistolet depuis 2016. Alors pourquoi ce renouvellement ? « Il faut que les agents puissent réagir s'ils tombent sur des gens armés. Ces armes (...) ont été commandées pour ça », conclut Stéphane Gouaud.

Ce service est réservé aux abonnés. S’identifier
Vous ne pouvez plus réagir aux articles suite à la soumission de contributions ne répondant pas à la charte de modération du Point.

0 / 2000

Voir les conditions d'utilisation
Lire la charte de modération

Commentaires (10)

  • jeprendsmontemps

    Si on leur donne une arme ce n'est pas pourqu'ils puissent lancer a un possible terroriste ""qui les tient en joue""... "Haut les mains"... S'ilvous plait...

  • Catalan1

    ... Que fait-on ?

  • JDECLEF

    Mais tout cela est de la faute d’une justice laxiste et d’un code pénal inadapté à une délinquance violente latente ou certains veulent faire leur loi en réglant leur compte jusqu’aux actes criminels dramatiques !

    Mais comme la population demande plus de sécurité à juste titre dans les lieux publics et transports en commun contre une délinquance qui est en augmentation constante qui s’étend partout en France !

    De plus les moyens policiers et gendarmerie sont insuffisants, car les faits divers graves qui sont plus nombreux au quotidien le prouve !
    Et cela s’est ajouté aux risques d’attentats terroriste toujours présents !

    Alors l’équipement de ces agents (super vigiles comme on pourrait les appeler) d’armes à feu puissantes nécessite une formation rigoriste équivalente aux agents de police nationale ou gendarmerie et un recrutement sérieux en termes de déontologie, pratique, moralité et formation sans faille !

    Car attention aux bavures !

    Ce problème d’insécurité n’est pas nouveau, mais s’amplifie à cause du laisser aller de tous nos gouvernements passés quel que soit leurs bords politique depuis plus de trente ans, car trop de liberté tue la liberté quand elle est mal encadrée et certains font fit de celle-ci, car ils n’ont pas peur de l’autorité de l’état et de sa justice inefficace !

    De toute façon le président dans ses reformes doit s’attaquer à cette insécurité ainsi que son ministre de l’intérieur qui lui doit cesser de palabrer ou tergiverser car les français le demande !