À l’aéroport, les bacs de contrôle des passagers sont plus sales que les toilettes
Les spécialistes conseillent à tous les voyageurs de se laver les mains après avoir passé les portiques de sécurité.
Le geste paraît anodin pour les habitués du voyage et pourtant, ils ne le verront plus jamais du même œil à la lecture de cette étude ! Des chercheurs de l’Université de Nottingham en Angleterre se sont penchés sur les endroits de nos aéroports qui embarquaient le plus de germes. À leur grande surprise, ce ne sont pas les poubelles ou les toilettes qui remportent la palme, mais les bacs qui permettent aux passagers de vider leurs poches avant un contrôle.
Les aéroports nids à virus
Les résultats de cette étude ont été publiés dans la revue médicale BMC Infectious Diseases. Pour déterminer le degré de contamination de nos aéroports, les chercheurs ont passé plusieurs semaines à effectuer des prélèvements et des analyses à l’aéroport d’Helsinki-Vantaa en Finlande.
Au total, 10 % des surfaces testées ont révélé la présence de virus. Le palmarès des endroits les plus contaminés est assez étonnant puisque ce sont les bacs en plastique distribués aux passagers au contrôle des douanes qui embarquent le plus de bactéries et de virus. Viennent ensuite les terminaux de paiements, les rampes d’escalier ou encore les aires de jeux pour enfants. En comparaison, les toilettes sont moins concernées par ce phénomène de contamination.
Lutter contre les pandémies
En analysant leurs échantillons, les chercheurs ont pu établir que le virus le plus présent était le rhinovirus qui provoque les rhumes. Mais ils ont également détecté d’autres infections plus dangereuses à moindre échelle (notamment l’influenzavirus A responsable de la grippe saisonnière ou de la grippe aviaire).
Pour les chercheurs, il est plus que jamais essentiel de sensibiliser les voyageurs aux règles d’hygiène dans les aéroports. L’enjeu est de taille, car en cas de risque de pandémie mondiale, les aéroports seraient bien entendu le point de propagation idéal pour un virus.