ETATS-UNISPrison ferme pour un ex-conseiller de Trump dans l'affaire russe

Enquête sur la Russie: Prison ferme pour l'ex-conseiller de Trump George Papadopoulos

ETATS-UNISCe jeune collaborateur est responsable de l'ouverture d'une enquête du FBI sur une possible collusion avec la Russie...
L'ex-conseiller de Donald Trump, George Papadopoulos, à son arrivée au tribunal, à Washington, le 7 septembre 2018.
L'ex-conseiller de Donald Trump, George Papadopoulos, à son arrivée au tribunal, à Washington, le 7 septembre 2018. - Jacquelyn Martin/AP/SIPA
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Il collabore avec la justice et a donc sans surprise écopé d’une peine clémente : 14 jours de prison ferme. L’ex-conseiller diplomatique de Donald Trump George Papadopoulos a été condamné vendredi par un tribunal fédéral. Il a également écopé d’une amende de 9.500 dollars et d’un an de libération conditionnelle assortie de travaux d’intérêt général. Il avait plaidé coupable en octobre 2017 de faux témoignage au FBI.

L’homme de 31 ans est à l’origine de la fameuse enquête russe qui irrite fortement le président Trump depuis plus de 15 mois. Papadopoulos avait en effet été approché par un intermédiaire russe qui avait promis « de quoi salir » Hillary Clinton en avril 2016, quelques semaines après le piratage des emails de son directeur de campagne. Papadopoulos s’en était ensuite vanté auprès d’un diplomate australien lors d’une soirée arrosée à Londres. L’Australie avait alors contacté le FBI.

« Jeune et ambitieux »

Sa sentence est relativement légère, étant donné qu’il encourait six mois de prison. « J’étais jeune et ambitieux », a expliqué dans la salle d’audience George Papadopoulos. « J’ai commis une grave erreur, qui m’a coûté très cher, et j’en ai honte ». Le juge a expliqué avoir pris en considération les « remords sincères » exprimés par le trentenaire, qui avait caché aux enquêteurs la vérité sur ses rencontres avec des émissaires de la Russie à quelques mois de l’élection présidentielle de novembre 2016.

Le conseiller, qui tentait d’organiser une rencontre entre le président Vladimir Poutine et le candidat Trump, avait été informé dès avril 2016 que des Russes possédaient « de quoi salir » la candidate démocrate Hillary Clinton, sous la forme de milliers d’e-mails, information qui n’était pas encore publique. « Même l’équipe de Clinton n’était pas au courant que les Russes possédaient les e-mails volés », selon un rapport parlementaire.

La nièce et le professeur

Interrogé en janvier 2017 par le FBI, George Papadopoulos a toutefois menti sur les dates et minimisé ses échanges avec un mystérieux « professeur » et une Russe présentée comme la « nièce » de Vladimir Poutine. Selon son équipe de défense, il voulait garder ses chances d’obtenir un poste dans l’administration du désormais président Trump.

Arrêté en juillet 2017, passé au grill, il a plaidé coupable de faux témoignage en octobre et accepté de collaborer avec les enquêteurs dans l’espoir d’échapper à une peine de prison.

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