FEMINISMEUn guide de voyage pour «promouvoir le matrimoine parisien» et les femmes

Paris: Un guide de voyage pour «promouvoir le matrimoine parisien» et les femmes illustres

FEMINISMECharlotte Soulary a publié «La guide de voyage» qui répertorie les lieux méconnus de la capitale où les femmes ont joué un rôle majeur...
Charlotte Soulary pose devant la statue de George Sand au jardin du Luxembourg, Paris 5e. Le 22 août.
Charlotte Soulary pose devant la statue de George Sand au jardin du Luxembourg, Paris 5e. Le 22 août. - A.B./ 20 Minutes
A.B.

A.B.

L'essentiel

  • La guide de voyage est une association qui vise à faire évoluer l’égalité entre les femmes et les hommes. Depuis le début de l’année, un livre du même nom, permet de visiter des lieux méconnus à Paris où les femmes ont joué un rôle majeur.
  • Une visite guidée avec le thème « Les femmes révolutionnaires » est programmée le 9 septembre.

A la rencontre des femmes qui ont marqué l’Histoire. Publié en janvier, le livre La guide de voyage – initialement une association pour faire progresser l’égalité entre les femmes et les hommes – répertorie les lieux méconnus de la capitale où les femmes ont joué un rôle majeur. L’objectif de Charlotte Soulary ? « Promouvoir le matrimoine parisien ». L’idée d’écrire un guide où la femme serait à l’honneur à germer lors d’un voyage au Népal où l’auteure a rencontré des activistes féministes. Ensemble, elles partent à la découverte de Katmandou hors du circuit traditionnel mais avec un regard féminin. De retour à Paris, la jeune femme de 34 ans planche sur les différents parcours de militantes féministes parisiennes tombées dans l’oubli.

Une évidence pour l’ancienne porte-parole d’Osez le féminisme. Un combat qu’elle poursuit jusque dans l’hémicycle lorsqu’elle devient collaboratrice parlementaire. Face aux discriminations faites à l’encontre des femmes politiques, la militante crée Chaire collaboratrice, une plateforme où elles prennent la parole.

Seulement « 40 statues à l’effigie de femmes illustres » à Paris

Soucieuse de « changer notre regard sur l’histoire et le patrimoine qui ont laissé peu de places aux femmes », Charlotte Soulary prend des cours d’Histoire de l’art à l’Ecole du Louvre à Paris. Autodidacte, elle lit tous les livres consacrés à la royauté, aux reines de France, aux saintes mais aussi à toutes les femmes qui ont bâti la République française.

La guide de voyage - Illustration.
La guide de voyage - Illustration.  - Anaïs Bourdet

Au-delà des visites incontournables de lieux touristiques à Paris, La guide de voyage inclut, notamment, un parcours consacré aux femmes célèbres qui ont marqué l’histoire du féminisme : Simone de Beauvoir, Marie Curie, Louise Michel ou Olympe de Gouges dont le buste trône à l’Assemblée nationale. En sillonnant la capitale pour son livre, Charlotte Soulary a recensé uniquement « 40 statues à l’effigie de femmes illustres, dont certaines sont réalistes et d’autres non, contre 300 pour les hommes ».

George Sand représentée en pleine réflexion, les écrivains en train d’écrire

Pour l’exemple, Charlotte Soulary liste dans sa visite guidée le jardin du Luxembourg (5e) où trône la statue de George Sand, « écrivaine prolixe qui a écrit plus de 70 livres ». « Le parcours de l’écrivaine dit tout de la problématique que l’on a avec le patrimoine en France », lance-t-elle. La raison ? La statue de l’écrivaine la représente en pleine réflexion, livre à la main et vêtue d’une longue robe. « Alors qu’on sait qu’elle ne portait que des pantalons, fustige-t-elle, l’air dubitatif. George Sand est une des rares femmes à s’être affranchie des normes en vigueur. » La guide rappelle que les écrivains masculins sont, quant à eux, « représentés en train d’écrire. »

La statue de l'écrivaine George Sand située dans le jardin du Luxembourg, Paris 5e.
La statue de l'écrivaine George Sand située dans le jardin du Luxembourg, Paris 5e.  - A.B./20 Minutes

Autre femme emblématique qui a particulièrement retenu l’attention de l’auteur : Olympe de Gouges. Précurseure pour son époque, la femme politique mettait déjà en exergue, en 1791, la notion d’égalité entre les femmes et les hommes dans La Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne qui « n’a pas pris une ride », tacle Charlotte Soulary. Comme la plupart des femmes influentes de cette époque, « Olympe de Gouges collait des affiches sur les murs de Paris car elles étaient exclues des débats ».

Charlotte Soulary un nouveau guide tourné vers de nouvelles destinations dont la sortie est prévue pour 2019. Un projet sur lequel elle collabore avec des blogueuses. En attendant, la visite guidée de la rentrée est programmée le dimanche 9 septembre et sera consacrée aux femmes révolutionnaires.

La guide de voyage, une nouvelle carte du monde, 15 euros.



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