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Transports

La route électrique trouve sa voie

Optimisation des stations de recharge, propulsion par induction, production de courant par le bitume... Des techniques innovantes pourraient bientôt permettre aux véhicules électriques de parcourir de longues distances.

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Équipés de pantographes, des camions captent le courant par frottement avec la caténaire installée au-dessus d’une voie d’autoroute. Ici, un test sur une portion de route de deux kilomètres près de Stockholm, en Suède.

Équipés de pantographes, des camions captent le courant par frottement avec la caténaire installée au-dessus d’une voie d’autoroute. Ici, un test sur une portion de route de deux kilomètres près de Stockholm, en Suède.

SCANIA

Et si c'était la route qui pilotait les voitures ? À mi-chemin entre le trafic automobile actuel, dépendant de l’habileté et de la sagesse des conducteurs, et la circulation de véhicules autonomes guidés par des capteurs, émerge une troisième voie : la route électrique. L’induction, la conduction, voire un système de caténaires comme celui utilisé pour les trains pourraient bien, en effet, donner naissance demain à un système intelligent de régulation d’un trafic routier entièrement en mode électrique. C’est du moins ce que croit fermement Jean-Yves Kerbrat, président de MAN, la filiale bus et camions du constructeur allemand Volkswagen : "Si l’on regarde des images de la 5e Avenue à New York (États-Unis) en 1900, on y voit des calèches et une ou deux voitures à pétrole. Dix ans plus tard, tous les véhicules sont passés au moteur thermique. D’ici à dix ans, se profile une mutation d’une ampleur similaire", a-t-il affirmé lors du congrès Electric Road, consacré à la mobilité électrique, qui s’est tenu en juin à Nantes.

Selon les acteurs du secteur présents à ce congrès, la transition du pétrole vers l’électrique est en cours partout dans le monde. "Après tout, si l’on prend en compte le train, le tram et le métro, 56 % des voyages effectués en France se font déjà grâce à l’électricité !", s’amuse ainsi Marc Delayer, vice-président de l’Union des transports publics (UTP). Le secteur étant porté par le changement climatique en cours qui impose de ne plus brûler d’énergie fossile d’ici au milieu du XXIe siècle… soit dans à peine plus de trente ans ! Résultat : si seulement 30.000 véhicules électriques ont été vendus dans l’Hexagone en 2017, le gouvernement s’est donné comme objectif de multiplier ce chiffre pour atteindre 1,5 million d’unités en circulation en 2022. Dans l’un de ses scénarios, Réseau de transport d’électricité (RTE), en charge des 100.000 kilomètres de lignes à haute tension à travers le pays, table même sur… 15,6 millions de véhicules "zéro émission" en 2035 ! Sans pour autant que la consommation d’électricité augmente du fait des gains en efficacité énergétique (économies d’énergie, lampes basse consommation, électroménager moins gourmand, etc.). Et les véhicules utilitaires n’échappent pas à la vague : Jean-Yves Kerbrat a ainsi annoncé la sortie du premier poids lourd électrique de 26 tonnes pour 2021.

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