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Barack Obama mobilise l'Amérique anti-Trump

Barack Obama apporte son soutien aux candidats démocrates en vue des élections législatives de mi-mandat qui auront lieu en novembre. Il était samedi à Anaheim, dans la banlieue de Los Angeles.

Barack Obama est de retour. L'ancien président des États-Unis est sorti en fin de semaine dernière du silence politique qu'il s'était imposé depuis son départ de la Maison-Blanche, en janvier 2017. Il a lancé l'offensive du Parti démocrate pour tenter de récupérer le contrôle du Congrès lors des élections législatives de mi-mandat, en novembre. «Certains d'entre vous pourraient penser que j'exagère quand je dis que les élections de novembre sont plus importantes que toutes celles dans ma vie dont je peux me souvenir», a lancé Barack Obama vendredi à un parterre d'étudiants dans l'Illinois (centre des États-Unis). «Si nous ne nous engageons pas, la situation va empirer», a-t-il enchaîné samedi lors d'un meeting organisé à Anaheim, une ville de la banlieue de Los Angeles.

Pendant deux ans, Barack Obama est resté fidèle à la ligne de conduite tracée par son épouse lors de la convention démocrate en juillet 2016 à Philadelphie. «Quand ils s'abaissent, nous nous élevons», avait déclaré Michelle Obama. Alors que Donald Trump n'a cessé de le critiquer et de l'attaquer, Barack Obama avait choisi de ne pas répondre ni de mentionner le nom de son successeur.

L'ancien président a mis fin à sa retenue vendredi en prononçant finalement le nom de Donald Trump. Il a affirmé que celui-ci était un «symptôme» et non pas la «cause» d'un mouvement orchestré par un groupe de gens «privilégiés et puissants» pour «conserver leur pouvoir et leurs privilèges».

Barack Obama a poursuivi sur sa lancée samedi dans la banlieue de Los Angeles: «C'est toujours tentant pour les politiciens au pouvoir de voir s'ils peuvent diviser les gens pour leur propre gain, de chercher des boucs émissaires, d'inciter les gens à s'affronter, car quand cela se produit, vous obtenez la paralysie, et le gouvernement ne marche pas. Les gens deviennent cyniques et ne s'engagent plus.»

Barack Obama a cherché à minimiser le rôle de son successeur dans un scrutin législatif qui s'annonce clairement comme un référendum sur Donald Trump. «La plus grande menace contre la démocratie n'émane pas d'un individu, a-t-il affirmé samedi à Anaheim. C'est l'apathie. C'est l'indifférence.»

«Je me suis endormi»

Le retour de son ennemi juré a clairement agacé et obnubilé Donald Trump. «Je suis désolé, je l'ai regardé, mais je me suis endormi», a affirmé dans un premier temps, vendredi, le président des États-Unis à propos du discours de Barack Obama dans l'Illinois. Un peu plus tard dans la journée, Donald Trump a utilisé les propos de son prédécesseur pour mobiliser ses propres supporters dans le Dakota du Sud: «Si cela ne vous incite pas à aller voter lors des Midterms (ndlr: les élections législatives de mi-mandat), rien ne pourra le faire.» Donald Trump a poursuivi son duel à distance dimanche. Le président des États-Unis a tweeté une vidéo à sa gloire et une citation d'un ancien élu conservateur: «Barack Obama a beaucoup parlé d'espoir, mais Donald Trump a offert le rêve américain.»

L'offensive de Barack Obama ravit ses supporters, qui attendaient ce moment avec impatience. «Je suis soulagée et heureuse, réagit Laura Teal, une électrice démocrate. C'est bon de voir un président avoir des propos réfléchis. Il va inspirer les gens à aller voter.» Laura Teal ne craint pas que l'entrée en campagne de l'ancien président puisse aussi mobiliser les supporters de Donald Trump: «Les Trumpistes sont tellement dévoués qu'ils auraient de toute manière voté en novembre.»

Mike Levin, l'un des sept candidats démocrates à la Chambre des représentants soutenus par Barack Obama samedi en Californie, avait exprimé un sentiment similaire mercredi sur Twitter. «Mon adversaire peut avoir le soutien de @realDonaldTrump, avait-il écrit en mentionnant le compte Twitter du président. Je prendrai celui de @BarackObama.»